Vachement bien, cette petite mini-série.
Elle nous déplace dans un futur éloigné de quelques millions d'années. A cette époque, tout a été tué. Thanos a réussi son pari.
Thanos a gagné.
Attendez, tout tué ? Non, non. Comme chez Astérix, un ou deux zigues persistent encore et toujours à résister à la mort. Et le vieux Thanos fatigué estime qu'il a besoin de sang jeune pour la victoire définitive. Quel meilleur sang que le sien ?
Il envoie donc son bouffon – le cosmic Ghost Rider alias Franck Castle anciennement le Punisher (si, si !) – à travers le temps « demander » l'aide de son jeune lui.
On est dans une dernière bataille de fin du monde, une forme de Ragnarok, sans héros romantique luttant jusqu'au bout, juste de la vengeance, de la colère, de la haine ou du mépris.
Je noircis le tableau pour faire mon petit effet. En fait c'est plutôt marrant. le dialogue musclé des deux Thanos, incapables même d'aimer un autre lui-même, est drôle. Sans parler du désinvolte « comic » Ghost Rider qui est décidemment l'antithèse du bonnet de nuit Punisher.
On apprend aussi plusieurs choses. Une se raccroche à l'une des scènes de fin du film Les Éternels que je n'avais pas comprise. Il semble que la famille de Tital : Mentor, Eros, Thanos, soient en fait des Éternels, et que Thanos aurait été affecté du syndrome des Déviants (d'où sa tronche). Cela s'éloigne de l'origine proposée en son temps par
Jim Starlin qui les reliaient aux Olympiens (Zeus & co).
On a aussi droit en détail à la vie de ce cosmic Ghost Rider, ex Punisher qui fit un pacte avec Méphisto puis devint héraut de Galactus.
C'est le deuxième récit de
Donny Cates que je lis et j'apprécie son ton où le deuxième degré sonne plus fort que le premier. On sent que, chez Marvel, il ne faut pas prendre les cataclysmes et les génocides au pied de la lettre. Tout le monde se relève à la fin de la pièce. C'est l'impression qu'il me donne en tout cas.