AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lazlo23


Paru en 1918, ce classique des lettres américaines est un beau roman sur la perte et ce qu'on appellerait aujourd'hui la "résilience". Racontée après coup par Jim Burden, un jeune garçon qui vient de perdre sa mère, l'histoire se passe dans les grandes plaines du Nebraska où il est recueilli par ses grands-parents. Son arrivée coïncide avec celle de la famille Shimerda, immigrants tchèques et catholiques, dont l'une des filles, Ántonia (avec un A accentué) devient bientôt son amie. Le livre raconte comment ces êtres transplantés sur une terre rude et encore peu exploitée parviennent à s'y reconstruire - ou pas, à l'image du père d'Ántonia que la nostalgie du pays perdu pousse au suicide.
Si son style est simple, presque naïf, le regard que porte l'auteur sur cette Amérique de la seconde génération (les terres appartiennent déjà aux premiers colons protestants) ne paraît jamais simpliste. Ce Nouveau monde qui nous est ici dépeint est tout sauf égalitaire : malgré l'attirance qui les pousse l'un vers l'autre, Jim n'épousera pas son amie d'enfance ; il ira à l'université tandis qu'Ántonia mènera la vie beaucoup plus modeste des immigrants de fraîche date.
Une histoire toute simple donc, presque banale, mais que W. Cathers parvient à magnifier en la situant dans le décor grandiose des grandes plaines, que son écriture dépouillée restitue de manière quasi charnelle.
Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}