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Critique de mh17


Textes passionnés, traduction pudibonde.
Ce volume des Belles lettres propose le texte latin et une traduction de Georges Lafaye datant de 1922 des poésies de Catulle ( -80-50 av J.C). Catulle a écrit des poèmes lyriques "mêlant violence et douceur, délicatesse et crudité. Il est extrême en tout, dans l'éloge comme dans l'injure et ce qui fait sa vraie supériorité, partout sincère." Il a éprouvé une passion dévorante pour Lesbia ( alias Clodia) , un sacré personnage, soeur de Claudius, accusée d'avoir eu des relations avec lui et d'avoir empoisonné son époux. A cette époque on ne se prive pas de railler les gens en dessous de la ceinture. Ainsi Catulle s'en prend à Jules César, un ami de la famille, parce qu'il ne l'a pas suffisamment bien fait profiter de ses butins. Le problème c'est que les invectives, insultes, injures et autres obscénités sont très édulcorées dans cette traduction. Par exemple sur ce bon vieux Jules que ses amis exaltent comme le fondateur d'une Rome nouvelle, Catulle s'adresse à lui par les termes : "cinaede Romule". Lafaye le traduit par "Romulus débauché", on peut le traduire par "Romulus enculé". Le livre de Serge Koster intitulé Catulle ou l'invective sexuelle semble rendre sa force au texte antique. Je le lirai avec intérêt.
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