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Critique de Lencreuse


Ouvrir ce recueil de poésie de l'autrice Marianne Catzaras, c'est tendre l'oreille à un cri : celui d'une femme dont le coeur se tord devant l'effondrement des villes aimées, dont l'âme vacille devant les cohortes d'exilé.e.s en perpétuelle errance. le cri d'une impuissance, quand, une nouvelle fois, un corps se déchiquette au nom d'un dieu, semant le sang et les larmes.
Il se niche au coeur des superbes textes de Marianne Catzaras une urgence de dire, la nécessité viscérale de l'écriture, même quand elle se fait page blanche, intensément présente dans sa dérobade.
Lire Marianne Catzaras, c'est embarquer aussi entre les îles qui servent de piliers à la poétesse, caboter entre les langues qui la forgent. C'est voguer, voyager, se laisser porter sur les flots de l'intime mais embrasser aussi le monde alentour et ses turpitudes.
Cheminer dans le recueil J'ai fermé mes maisons, c'est, à l'image des oeuvres photographiques qui ornent le livre, accepter le trouble de cette vie qui oscille entre éclairs de beauté et éclats de violence.
Marianne Catzaras sait que l'écriture ne peut pas tout panser mais qu'elle est une irréfutable nécessité contre l'oubli. Et tout le talent de la poétesse est de savoir nous prendre par la main et le coeur pour nous mener dans une épopée au plus proche de la vie, bercée d'échos mythologiques.
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