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Critique de sabine59


" J'ai fermé mes maisons d'hier
Et celles d'aujourd'hui
N'ont pas pris pied"...

Née en Tunisie, à Djerba, de parents grecs, Marianne Catzaras rend bien par les mots l'errance, l'exil, qu'elle ressent au plus profond d'elle-même. Convoquant souvent Ulysse, ou des déesses grecques, des héroïnes de l'Antiquité, elle lance à la mer des cris de révolte face à tous ces êtres exilés ( Lampedusa est plusieurs fois citée) , perdus, déchirés.

J'avoue n'avoir pas été toujours sensible à ses textes souvent sombres, assez hermétiques, aux images difficiles d'accès, mais je lui reconnais une écriture expressive, où l'anaphore donne un élan plus fort à ses angoisses, sa colère face aux démunis que l'on n'aide pas assez.

" J'écris pour ne pas oublier
le rire des enfants endormis dans le sable
A l'heure où les passeurs
Comptent les billets de sel
Les billets de larmes et de sang"

Les photographies en noir et blanc de l'auteure qui parsèment le recueil m'ont beaucoup plu. Elles ont ce côté flou qui ouvre l'imaginaire, comme les mots de la femme poète. Une voix et un regard singuliers, que j'ai apprėcié de découvrir.
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