AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pompimpon


Troisième des ouvrages de Tony Cavanaugh publiés en France (dans un certain désordre, celui-ci est le deuxième de la série, le premier a été publié en second et le quatrième a été publié en premier alors que le troisième n'a pas encore été traduit en français... ça va, tout le monde suit ?), on y retrouve Darian Richards, ancien flic de Melbourne cabossé par la vie, ses démons et ses victimes, tentant de profiter de son hamac avec vue sur la Noosa River, qu'il aspire à contempler H24 jusqu'à la fin de ses jours.

Et comme on le comprend, c'est paradisiaque !

Mais la sonnerie d'un portable vient troubler la tranquillité de Richards, un portable dont il avait donné le numéro à une jeune fille qui avait failli être victime d'un tueur en série quelques mois plus tôt.
Ida.
Un appel au secours, elle a à peine le temps de dire : "il y a tellement de corps !" que la communication est interrompue.

Richards plonge dans un véritable cauchemar en suivant la piste d'Ida, et nous avec.
La Gold Coast est envahie d'étudiants venus se lâcher après leurs examens, une déferlante de trente mille gosses rejoignant les vingt mille qui s'y trouvent déjà pour faire la fête, ce qui se réume en deux mots : beuveries, sexe.
Aux Etats Unis, ça s'appelle Spring Break et ça dure une semaine. En Australie, ça s'appelle Schoolies et ils en ont pour quinze jours.
Le playground rêvé pour les prédateurs de tout poil.

C'est noir foncé concentré, ça râpe ferme, ça noue la gorge et on se demande jusqu'où ça va aller. Le specimen de prédateur de ce Requiem est à vomir, ses procédés sont à vomir, la lie de la Terre est une aimable assemblée d'enfants sages à côté.

On le suit, comme on suit Richards et différents intervenants au fil du récit.
Les voix se succèdent à la première personne, les regards se suivent à la troisième personne.
Et comme on veut que cette abomination cesse, et comme on compte sur Richards pour la faire cesser, on lit jusqu'à la dernière page cette descente en enfer.

D'autant qu'à ladite descente s'ajoutent celles qui l'ont précédée dans la vie de Richards et du monstre qu'il traque.

Richards a pris de l'épaisseur depuis ses premiers pas, mais il reste égal à lui-même.
Cavanaugh a le verbe sûr, plein de grossièretés, de tendresse et d'humanité dans un océan de terreur.
C'est du bon, du très bon thriller.

Un grand merci à Tony Cavanaugh pour la belle rencontre, ainsi qu'à Babelio et aux éditions Sonatine !
Commenter  J’apprécie          141



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}