AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sabine59


Premier roman d'une anthropologue italienne, spécialisée dans les rêves, les rituels, il a eu pour moi beaucoup d'attraits.

Teresa, après dix années à rester couchée sans parler, va bientôt mourir. Dans la maison au figuier sont réunies les femmes de la famille . Rusi, la cousine, Flora et Irène, les filles, Nina, la petite-fille. Et Pilar, d'origine péruvienne, qui a soigné Teresa.

le point de vue est celui de Nina, mais j'ai trouvé la focalisation interne assez artificielle car certains actes, certaines pensées des autres personnages ne peuvent être observés et rapportés par Nina. Cependant, c'est pour moi le seul aspect un peu gênant.

Teresa, qui a senti sa mémoire vaciller, s'est tue pour ne pas dévoiler un secret. Son corps reste immobile depuis plusieurs jours, ses proches se relaient autour d'elle.

L'écriture est originale, entrecoupée d'aveux, de révélations en italiques. Une question et ses réponses multiples ponctuent le texte comme un refrain" Qu'est-ce que le sentiment de culpabilité ? Ce mot n'existe pas au Pérou",déclare Pilar. Chaque femme répondra pour ce qui la concerne.

le pouvoir onirique est ici très fort, les rêves symboliques. Ils éclairent le passé, les non-dits des uns et des autres. J'ai aimé aussi les explications des rites des Andes péruviennes ( l'auteure y a travaillé).

Il se dégage de ce livre un charme étrange, qui peut ne pas plaire à tout le monde, entre prophéties, attitudes curieuses, fantasques des personnages, et interprétations des songes. Je l'ai trouvé singulier et prenant, offrant des destins de femmes émouvants. Merci beaucoup à Babelio et aux éditions La belle étoile ( magnifique première de couverture!) de me l'avoir proposé.

Commenter  J’apprécie          377



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}