Le livre en lui-même est déjà très beau : papier de grande qualité et non blanchi, page de garde rouge et typographie particulièrement agréable à lire.
« Quand le docteur a ouvert ma mère, il n'a pas trouvé l'oesophage », première phrase, le ton est donné. Ce récit pourrait être celui de notre voisine, le nôtre, celui de cet inconnu que l'on rencontre chaque matin... Les quotidiens des protagonistes s'enchevêtrent en un canevas : tous sont liés par la
lutte des classes. La narration change à chaque partie : les quatre personnages principaux y vont chacun de leurs pensées et névroses, ils nous ressemblent.
Beaucoup de bons mots, écriture rafraichissante et désopilante (un peu un croisement entre Nothomb à sa grande époque et Benchetrit...). Très plaisant livre-mosaïque, avec rebondissement étonnant lorsque le récit commence à être un peu long.
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