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Critique de AN_eves


Subjuguant.

En refermant la dernière page j'ai pu maintenant ouvrir les yeux, comme le livre ou l'auteur l'annonce. La pellicule tournait encore dans ma tête ... Edward Markham ou Damon Usher, l'Institut des visualiseurs, la ville de Willoughby, le dernier épisode de la Quatrième Dimension que Todd Tramer achève sans le mot FIN ... La pellicule tournait sans trop savoir qui du réel ou de la fiction je quittais et lequel je rejoignais. Ce flottement, en l'absence de pagination renforçait mon envie de lire d'une traite, me perdre et plonger dans l'espace littéraire de cette oeuvre d'art totale.

Car c'en est une. Avec une plume d'une rare sensibilité, Pierre Cendors nous livre à l'écran (ou sur le papier, à vous de voir) un hommage à l'univers de Rod Serling, en plus de restituer une inquiétante étrangeté teintée d'existentialisme. Car si les thèmes du double et du trouble sont maîtrisés à la perfection, le livre de Cendors nous questionne aussi sur notre rapport au monde, au temps, au prosaïque. C'est un roman de mise en abyme qui se passe de toute conclusion.

Si ce n'est, peut-être :

"Le chemin est encore long, il sera bientôt temps de partir. Mais où irons-nous ? Et qui nous trouvera si nous nous perdons ? Toutes les directions indiquent notre silence. Et nul chemin ne conduit à celui qui erre."

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