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Critique de chartel


Ce court roman se nourrit de l'histoire vraie et extravagante de Johann August Suter, un Suisse émigré en Amérique pour y faire fortune, avant de se retrouver ruiné au moment où la Californie est prise par la passion de l'or.
Il y a bien sûr du Blaise Cendrars dans ce personnage voyageur, aventurier et autodidacte. Dans les premiers chapitres, on semble assister à la fuite de Blaise Cendrars lui-même, la fuite d'un petit pays, la Suisse, dans lequel il étouffe, un pays où il se sent déjà étranger. le style remarquablement ironique de Cendrars est hilarant lorsqu'il décrit l'attitude des villageois à l'égard de cet "étranger".
Et ce que décrit merveilleusement ce roman, c'est l'idée du citoyen-monde. Johann August Suter n'a pas de patrie. Il n'est ni suisse, ni mexicain, ni américain, ni français. Il est tout à la fois. C'est en toute logique qu'il se rend en Amérique, ce nouveau MONDE des apatrides.
Un roman que l'on devrait placer sur la table de chevet (encore faudrait-il qu'ils lisent?) des trop nombreux partisans de M. Trump.
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