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Critique de Saiwhisper


Après avoir beaucoup apprécié « La Vie rêvée de Margaret », j'avais réellement hâte de découvrir la nouvelle publication de l'auteure ! Une fois encore, cette dernière met en scène des personnages cabossés par la vie qui ne demandent qu'à aller mieux, à se découvrir réellement et à trouver des personnes sur qui compte au quotidien. C'est le cas de Libby, mère de deux enfants (Abby et Théodore), qui a perdu son mari il y a trois ans. La jeune femme n'a pas encore surmonté l'étape du deuil et ne tient debout que grâce à ses bambins pour qui elle se dévoue corps et âme. Je reconnais avoir fait preuve d'empathie pour elle car, malgré ses peines, elle ne baisse pas les bras ! Pourtant, en début de roman, elle n'est pas très bien entourée… En effet, sa mère va se montrer particulièrement affreuse avec elle : elle va la dénigrer, la juger, ne pas l'encourager et passer son temps à critiquer tous ceux qui l'entourent, en particulier sa soeur, Jean, qu'elle insulte copieusement. Pourtant, c'est à cette « tante Jean » que Libby devra son salut, puisque celle-ci va lui proposer le gîte, le couvert et de l'argent pour l'aider à la ferme. Étant donné le climat médiocre dans lequel elle vit, l'héroïne n'hésite pas un seul instant et part pour la campagne. Exit les écrans ou les objets de haute technologue ! Comme on s'y attend, Libby va apprendre la valeur du travail manuel, les longues journées à s'occuper des animaux ou des cultures ainsi que le plaisir des choses simples. Mais elle va surtout découvrir Jean, un brin de femme avec du caractère, gentille, excentrique, écologique, ouverte, attentive et franche. C'est un personnage que j'ai appris à apprécier progressivement, notamment une fois que l'on arrive au dernier tiers du livre…

Sur le chemin de la résilience, la mère de famille va surtout croiser James O'Connor, le gérant de la ferme de sa tante. Ce dernier est une sorte de gros ours bourru, secret, patient, doué avec les enfants et avec le coeur sur la main. Son physique atypique d'homme barbu de la tête aux pieds, a directement interpellé l'héroïne qui va se rapprocher de lui petit à petit… Nul doute que vous ayez compris ce qu'il va suivre et c'est ce qui est dommage : hormis la révélation de Jean, cet ouvrage est cousu de fil blanc ! On s'attend à tout et on anticipe facilement certaines scènes… Certes, c'est un roman positif qui fait du bien cependant, j'ai largement préféré « La Vie rêvée de Margaret » que ce soit pour le personnage principal, la romance et, surtout, pour le développement psychologique ! En effet, j'ai eu l'impression que ce point était très peu creusé, ce qui m'a gênée. C'est à peine si l'on développe les tourments de Libby à propos de son mari… On va surtout se concentrer sur le présent : sur la situation de sa petite Abby à l'école, sur sa relation naissante avec O'Connor qui a lui-même ses démons et sur sa vie à la ferme. Je n'ai pas eu l'impression d'une réelle évolution. L'autre ouvrage de Katherine Center avait beaucoup axé le récit sur la psychologie de son héroïne, je pensais donc qu'il en serait de même ici ! Hélas, ce fut peu le cas… À cela, s'ajoute un sacré manque d'action ou de révélations. le rythme est très calme et les personnages assez bavards, ce qui m'a parfois ennuyée. Il faudra attendre environ 250 pages (sur 370 !) pour qu'il se passe enfin quelque chose à mes yeux !

En soit, le livre n’est pas mauvais. Je suis même certaine qu'il saura trouver son public ! Si vous cherchez un titre feel-good simple où vous avez besoin de ne pas vous creuser la tête, alors « La Vie à portée de Main » pourrait vous convenir. Mais, pour ma part, j'ai lu plusieurs titres appartenant à ce genre littéraire en septembre/octobre et ils étaient bien plus touchants ou développés que celui-ci. Ma déception vient également du fait que j'avais vraiment adoré la précédente publication de l'auteure. J'espérais sincèrement accrocher autant cette fois-ci… Tant pis ! Je remercie de nouveau les éditions Milady pour cet envoi.
Lien : https://lespagesquitournent...
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