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Critique de MJF


MJF
16 janvier 2018
Étant moi-même enseignant en 6e année, j'étais curieux de découvrir cette belle initiative d'écriture collective entre des classes du primaire et un auteur bien en selle. Clairement, on comprend que l'oeuvre qui en découle est le fruit d'une bonne et longue collaboration! En effet, les élèves et leur mentor ont réussi à élaborer une intrigue assez complexe et bien ficelée, qui, sous la plume de Laurent Chabin, demeure fluide de A à Z. Je dois aussi avouer qu'elle possède une forte intensité et capacité d'attraction pour le lecteur, entre autres grâce au caractère d'Alex, qui peut passer de l'amie charmante et attentionnée à une peste enragée!

Selon la quatrième de couverture, l'auteur semblait lui-même douter de l'intensité démesurée du livre, dont sa finale. On dirait que les jeunes ont réussi à ne pas le faire reculer! de sombres passages se pointent à mesure que progresse le récit, culminant à la fin. Attention, je ne considère pas que l'auteur soit allé trop loin, mais le lecteur doit être avisé : les choix des personnages, parfois mal soutenus par leur entourage ou laissés à eux-mêmes, sont loin d'être toujours roses et gagnants (attention, divulgâcheur : tout cela aboutit à un suicide). Ce qui surprend également, c'est que bien que l'histoire a été créée par des enfants du primaire, ses protagonistes sont des adolescents plus âgés qui vivent des situations des plus sombres.

Côté réalisme, les lecteurs de Montréal apprécieront lire un récit qui prend racine dans leur ville. Malgré l'ampleur du drame, on croit aisément au quotidien terre-à-terre décrit des adolescents. Quant aux relations qu'entretiennent ceux-ci avec les policiers et leurs parents, si elles peuvent quelquefois être à la limite du crédible, l'ensemble tient la route. Il y a cependant certains éléments qui me préoccupent et que l'auteur n'a pas bouclés. (Il y a entre autres la mise en scène d'une relation amoureuse entre des adolescentes de 14-15 ans et un homme d'à peu près 20 ans, Marco. Il y a aussi que, au final, certains personnages ont décidé de cacher des comportements criminels à la police (voie de fait violent sur Marco et pornographie juvénile utilisée pour cyberintimidation). À tout le moins, Saskia soulève ses doutes et se questionne sur les conséquences de son silence sur ces malheureux incidents, mais en tant qu'adulte et enseignant, je ne peux cautionner ses conclusions…

Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=1835
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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