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Critique de Folfaerie


Alors que dire du roman ? Il débute de manière fort abrupte mais magistrale. le lecteur fait connaissance avec les deux protagonistes principaux qui forment une paire d'amis curieusement assortis : Amram, un colosse Africain (mais l'auteur évite le cliché de la brute épaisse) maniant la hache avec dextérité et dont la famille a disparu, et Zelikman, un médecin juif, grand et mince, aux cheveux blonds et de tempérament mélancolique. Tous deux parcourent les régions du Caucase au Xème siècle, en compagnie de leurs inséparables et attachantes montures, vivant de rapines et combines douteuses. le destin place sur leur route un jeune prince déchu, Filaq, du royaume Khazar, qu'ils vont aider à se venger d'un oncle usurpateur, Boulan. Chemin faisant, il vont tailler en pièces quelques ennemis, faire de curieuses rencontres, croiser des éléphants et même des Normands.



Très peu familière de cette époque et de cette zone géographique, je me suis parfois un peu perdue dans les noms et fonctions, même si les informations sont distillées au compte-goutte. En page 55, le lecteur a heureusement droit à quelques explications bienvenues (entre bek et khagan entre autres) mais pour le reste, j'ai dû aller à la pêche aux infos. Maintenant au moins, je sais ce qu'est un radhanite !



D'après les quelques recherches que j'ai effectuées, Chabon se serait inspiré du Kuzari, une oeuvre philosophique majeure d'un auteur à la fois rabbin, philosophe et poète, Juda Halevi.

Je trouve un peu dommage de la part de l'auteur de ne pas avoir écrit une préface pour situer un peu le contexte historique ou bien des notes en fin de volume.

Disons-le tout de suite, même si je suis satisfaite d'avoir enfin pu lire Chabon, ce roman d'aventures ne va pas révolutionner le genre et ne me laissera peut-être pas un souvenir impérissable. Pourtant, ce fut une lecture plaisante car les bonnes trouvailles sont nombreuses : l'ouverture qui met tout de suite dans l'ambiance, une époque et un lieu originaux, deux héros attachants. J'ai particulièrement apprécié les dialogues entre Amram et Zelikman et l'humour de certaines situations. Et le rôle non négligeable des animaux...

Enfin, un petit plus bien sympathique, les chouettes illustrations de Gary Gianni.

Malgré ça, le roman donne l'impression d'avoir un rythme saccadé, comme si l'auteur avait voulu faire entrer un maximum de choses dans son livre sans laisser le temps de souffler au lecteur. Tout s'enchaîne trop vite, il manque quelques explications. Comme je suis très contrariante, je dirai que contrairement à ma lecture précédente, cette fois, c'était trop court !

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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