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-Boquemal-
La terre des Cévennes a inspiré nombre de voyageurs, poètes, romanciers, de façon magique. Y-a-t-il beaucoup d'autres exemples de “pays” à l'espace si réduit qui ait suscité tant de passions et qui ont si profondément attachés ses habitants d'origine ou d'adoption !
C'est dans cette région riche du point de vue historique, où les liens communautaires sont très forts, avec ses référents culturels propres, que l'auteure nous emmène et nous dévoile son thriller…
Anna, jeune scientifique endeuillée, décide de rejoindre pour un temps le berceau de ses origines cévenoles afin de faire le bilan de sa vie et de son passé. Ce “petit bout de femme pas comme les autres” au caractère bien trempé entre dans la vie du village de “Le Puech” en tant que professeur des écoles. L'aventure a priori séduisante, cette expérience de vie, va pourtant tourner au drame alors qu'un enfant disparaît. “Les squelettes de maisons abandonnées se dressent comme des remparts (…) pour faire fuir les étrangers ou les curieux”, et Anna est accusée d'apporter le mauvais oeil à la communauté.
Seule, elle se dresse pourtant contre la folie ambiante, la peur qui paralyse tous les villageois face au(x) drame(s).
Il faut dire que les légendes dans le coin sont nombreuses et incontournables. Dans ce petit village de “Le Puech” “qui semble sortir du temps et vivre en autarcie comme au 19e siècle”, il y en a une qui perdure. Dans ce lieu maudit, depuis vingt-cinq ans, des enfants disparaissent. Une ombre, un murmure, une légende, le secret de tout un village “que l'on raconte aux enfants pour leur faire peur et qu'ils obéissent “,…sinon le Sorcier à tête de bouc viendra les enlever…
Ainsi va la vie dans ce bourg, au rythme d'une nature exubérante, indocile et farouche…et sur ces pentes abruptes, rien n'est simple !
Heureusement Matthew, profiteur au FBI, est en France pour se remettre des blessures de sa dernière opération. Son truc à lui, c'est “rentrer dans la tête des pires aberrations engendrées par la nature.” Quand il prend connaissance de l'appel à l'aide d'Anna, son instinct ne le trompe pas, ses sens sont en éveil, un tueur est en liberté… L'agent Colins reprend du service.
Anna et Matthew, tous les deux grands solitaires, limites asociaux, si différents et paradoxalement si proches vont unir leurs forces dans cet espace social localisé, auscultant le village au prisme de ses habitants et de la morphologie de son terrain.
Ouvriront-ils les yeux du village tout entier ? Perceront-ils le mystère du Sorcier à tête de bouc ?…
Mon enthousiasme ne vous aura sûrement pas échappé 😉. L'intrigue, entre légende fantastique et violence crue, tant physique que psychologique, est parfaitement maîtrisée. L'ambiance oppressante sillonne les pages comme les premières pluies d'orages sillonnent la montagne. Je me suis laissée happer par cette aventure à la découverte d'une France rurale inconnue, avec des personnages rudes, mais souvent attachants.
le rythme est soutenu, les émotions sont au rendez-vous. “Le Sorcier à tête de bouc” est un thriller sombre mais moins que ceux dont j'ai plus l'habitude. L'histoire n'en pâtit pas, au contraire, son atout réside aussi dans l'espoir qu'elle distille et sa petite touche de romance, justement mesurée, m'a permis de m'attacher aux personnages, avec l'envie de les retrouver…un page-turner que je ne saurais que vous conseiller+++♥️
L'anecdote en plus : L'héroïne Anna Lafont porte le nom de la grand-mère paternelle de l'auteure, comme un hommage à la femme forte qu'elle était 🔥
Les amis, je vous laisse avec une citation de Émile Leynaud :
“Les Cévennes connaissent seules l'avenir qu'elles nous réservent.”
Merci Magali pour cette lecture, ta gentillesse et ta disponibilité 🙏. Très belles lectures à tous 🔥
Critique de ClaireLapuyadeAndriot
-Boquemal-
La terre des Cévennes a inspiré nombre de voyageurs, poètes, romanciers, de façon magique. Y-a-t-il beaucoup d'autres exemples de “pays” à l'espace si réduit qui ait suscité tant de passions et qui ont si profondément attachés ses habitants d'origine ou d'adoption !
C'est dans cette région riche du point de vue historique, où les liens communautaires sont très forts, avec ses référents culturels propres, que l'auteure nous emmène et nous dévoile son thriller…
Anna, jeune scientifique endeuillée, décide de rejoindre pour un temps le berceau de ses origines cévenoles afin de faire le bilan de sa vie et de son passé. Ce “petit bout de femme pas comme les autres” au caractère bien trempé entre dans la vie du village de “Le Puech” en tant que professeur des écoles. L'aventure a priori séduisante, cette expérience de vie, va pourtant tourner au drame alors qu'un enfant disparaît. “Les squelettes de maisons abandonnées se dressent comme des remparts (…) pour faire fuir les étrangers ou les curieux”, et Anna est accusée d'apporter le mauvais oeil à la communauté.
Seule, elle se dresse pourtant contre la folie ambiante, la peur qui paralyse tous les villageois face au(x) drame(s).
Il faut dire que les légendes dans le coin sont nombreuses et incontournables. Dans ce petit village de “Le Puech” “qui semble sortir du temps et vivre en autarcie comme au 19e siècle”, il y en a une qui perdure. Dans ce lieu maudit, depuis vingt-cinq ans, des enfants disparaissent. Une ombre, un murmure, une légende, le secret de tout un village “que l'on raconte aux enfants pour leur faire peur et qu'ils obéissent “,…sinon le Sorcier à tête de bouc viendra les enlever…
Ainsi va la vie dans ce bourg, au rythme d'une nature exubérante, indocile et farouche…et sur ces pentes abruptes, rien n'est simple !
Heureusement Matthew, profiteur au FBI, est en France pour se remettre des blessures de sa dernière opération. Son truc à lui, c'est “rentrer dans la tête des pires aberrations engendrées par la nature.” Quand il prend connaissance de l'appel à l'aide d'Anna, son instinct ne le trompe pas, ses sens sont en éveil, un tueur est en liberté… L'agent Colins reprend du service.
Anna et Matthew, tous les deux grands solitaires, limites asociaux, si différents et paradoxalement si proches vont unir leurs forces dans cet espace social localisé, auscultant le village au prisme de ses habitants et de la morphologie de son terrain.
Ouvriront-ils les yeux du village tout entier ? Perceront-ils le mystère du Sorcier à tête de bouc ?…
Mon enthousiasme ne vous aura sûrement pas échappé 😉. L'intrigue, entre légende fantastique et violence crue, tant physique que psychologique, est parfaitement maîtrisée. L'ambiance oppressante sillonne les pages comme les premières pluies d'orages sillonnent la montagne. Je me suis laissée happer par cette aventure à la découverte d'une France rurale inconnue, avec des personnages rudes, mais souvent attachants.
le rythme est soutenu, les émotions sont au rendez-vous. “Le Sorcier à tête de bouc” est un thriller sombre mais moins que ceux dont j'ai plus l'habitude. L'histoire n'en pâtit pas, au contraire, son atout réside aussi dans l'espoir qu'elle distille et sa petite touche de romance, justement mesurée, m'a permis de m'attacher aux personnages, avec l'envie de les retrouver…un page-turner que je ne saurais que vous conseiller+++♥️
L'anecdote en plus : L'héroïne Anna Lafont porte le nom de la grand-mère paternelle de l'auteure, comme un hommage à la femme forte qu'elle était 🔥
Les amis, je vous laisse avec une citation de Émile Leynaud :
“Les Cévennes connaissent seules l'avenir qu'elles nous réservent.”
Merci Magali pour cette lecture, ta gentillesse et ta disponibilité 🙏. Très belles lectures à tous 🔥
