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Critique de Alfaric


Gilles Chaillet est un auteur de l'École de Bruxelles, appelée aussi École Hergé ou « ligne claire ». C'est un disciple de Jacques Martin qui lui a transmis le goût de l'Histoire et de la précision dans la reconstitution historique. Mais plus encore que son mentor, Gilles Chaillet a une passion pour la ville de Rome et a d'abord travaillé sur un projet de légionnaire romain entre "Corto Maltese", "Thorgal" et "XIII". Il a aussi un tropisme vers le genre fantastique, mais j'ai reparlerai une autre fois. Et je n'ai pas une culture BD suffisante pour repérer tous les visages de ses collègues de travail qu'il a réutilisé pour composer ses personnages même si au fil du temps j'ai fini par en débusquer quelques uns...
« J'ai trois amours… Vasco est né de trois passions conjuguées : la bande dessinée, l'Histoire, Rome et plus largement l'Italie. »
Mais en plein coeur des années fric du reagano-thatchérisme (aujourd'hui devenu le reagano-thatchéro-macronisme), plutôt qu'un « Alix bis » il s'est rabattu sur un « Largo Winch médiéval » qui paraît d'abord de 1980 à 1992 dans "Le Journal de Tintin". Bon sang ne saurait mentir, et il pioche dans cette magnifique saga que sont "Les Rois Maudits" de Maurice Druon (d'ailleurs un certain GRR Martin a fait de même). Vasco est donc un agent spécial de la Banque Tolomeï de Sienne, et nous ne saurons jamais s'il est ou n'est pas un descendant de la Dynastie des Capétiens (les vrais savent), et l'auteur construit un serial alternant diptyques et récits indépendants dans lequel son héros qui bien souvent suit les pas de Marco Polo (l'auteur est un grand voyageur, donc on ne se refait pas) croise régulièrement son Comte de Rochefort et sa Milady de Winter… Malheureusement malgré le travail acharné de l'auteur toujours assisté aux couleurs par Chantal Defachelle, qui deviendra sa compagne puis son épouse, rarement la série saura faire fructifier ses efforts ! Bien trop souvent, il y a toujours un truc qui ne va pas : le format, le rythme, la scénarisation, la narration, la mise en place, le développement, le dénouement, et une fois Gilles Chaillet parti les graphismes aussi (dédicace spéciale aux dézingueurs du dimanche qui ont vilipendé son travail alors qu'il luttait pour faire vivre sa passion malgré une « terrible maladie » : je ne citerais pas leurs noms non par charité mais ne pas leur faire de publicité, mais on les connaît que trop bien les donneurs de leçons incapables de faire preuve de la moindre preuve de compassion)…


Tome 1, "L'Or et le Fer"
https://www.babelio.com/livres/Chaillet-Vasco-tome-1--LOr-et-le-fer/47946/critiques/2197503
Tome 2, "Le Prisonnier de Satan"
https://www.babelio.com/livres/Chaillet-Vasco-tome-2--Le-prisonnier-de-Satan/141997/critiques/2198476
Gilles Chaillet raconte la première vie de Cola di Rienzo, et il n'a pas trop à se forcer pour en faire une tragédie !

A l'image de "Yoko Tsuno" chez Dupuis il vaut mieux lire "Vasco" chez Le Lombard en intégrales plutôt qu'en albums tellement leurs appendices sont intéressants et riches d'enseignements… Il a va falloir plusieurs intégrales pour nous exposer la genèse de la série et de son héros.

Tome 3, "La Byzantine" : mise en place du trio Vasco / Lorenzo / Sophie, D'Artagnan / Comte de Rochefort / Milady de Winter... devinez qui va se faire rouler dans la farine à plusieurs reprise ?
https://www.babelio.com/livres/Chaillet-Vasco-tome-3--La-Byzantine/47948/critiques/1939560

PS: A l'image de "Yoko Tsuno" chez Dupuis il vaut mieux lire "Vasco" chez Le Lombard en intégrales plutôt qu'en albums tellement leurs appendices sont intéressants et riches d'enseignements… Il a va falloir plusieurs intégrales pour nous exposer la genèse de la série et de son héros.
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