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Critique de JIEMDE


« Pour survivre ici, il faut être en granit. »

Avoir si souvent dit et écrit combien j'admirais Sorj Chalendon. Avoir à plusieurs reprises été bouleversé par ses livres. Avoir assisté à 5 ou 6 rencontres avec lui, entendu sa rage et vu pointer ses larmes. Avoir systématiquement acquis tous ses livres même celui que beaucoup décriaient.

Toutes ces preuves d'amour suffiront-elles à me faire pardonner les lignes qui suivent ? Espérons-le…

Car ma lecture de l'enragé, ce morceau de vie de Jules Bonneau dit La Teigne, prisonnier sept années durant du bagne pour enfants caché au coeur de Belle-Île avant de s'en évader, n'a été qu'une longue déception tout juste éclairée de temps à autre par quelques insuffisants éclats.

Si l'histoire est vraie et le fait historique oublié et aujourd'hui rétrospectivement insupportable, sa version romancée n'a pas pris : un gamin auquel – désolé - je ne suis pas parvenu à m'attacher ; une succession de situations invraisemblables qui agace ; une approche historique mélangeant cocos et fachos, un peu simpliste.

Et puis surtout, cette approche manichéenne des hommes et des femmes là où Chalandon nous avait habitué jusque-là à davantage de discernement, de flou, de gris entre le noir et le blanc, a rapidement eu raison de mon intérêt.

Alors l'histoire est sympa, mais ce coup-là, la rage ne prend pas, l'émotion est absente, l'empathie surgit rarement. En tout cas pour moi…

Pas grave Sorj, car Jacques et Bonzi, les frères irlandais, la troupe de Beyrouth ou les gars des Houillères sont depuis longtemps au panthéon de mes lectures. Et ça vaut largement une déception sans conséquence…
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