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Critique de Tendanceslivres


Pour respecter les désirs de son ami Samuel, atteint d'une grave maladie, Georges s'engage à monter la pièce de théâtre Antigone à Beyrouth, en 1982, en pleine guerre, avec des acteurs de différents horizons politiques et religieux. Un rêve d'idéaliste : deux heures de trêve sur une scène en ruine dans un pays guerre

Pour honorer sa promesse, Georges laisse sa femme et sa fillette à Paris et se rend à Beyrouth. Il plonge dans un monde de violence où chiites, maronites, druzes, chrétiens ou palestiniens sont engagés dans un conflit incompréhensible à ses yeux. Dépassé par les événements, il va connaître la peur, les attentats, les horreurs de la guerre pour un projet qui le changera à jamais.

C'est un livre âpre mais paradoxalement, la plume de S. Chalandon est douce, fluide, élégante et forte, suscitant une émotion intense.

Je dois avouer qu'au début, j'ai eu du mal à accrocher. La vie étudiante de Georges (né en 1950, étudiant en 1968), le passé complexe de Samuel (réfugié grec d'origine juive) m'ont été un peu pénible, trop lent, trop conventionnel mais au final, ces pages sont nécessaires à la compréhension des personnages et cela vaut le coup de s'accrocher.

Aussi éprouvante qu'ait été la lecture, j'avais toujours envie d'aller plus loin, de tenter de comprendre à mon tour ce conflit pour lequel l'auteur nous fournit des clés essentielles.

Voilà donc un très beau livre, dur mais magnifique, sur l'engagement politique, sur l'amitié et la fidélité, un livre qui replace les priorités et qui fait malheureusement écho à une bien triste actualité. Un livre sur la paix plutôt que sur la guerre.

Sorj Chalandon était grand reporter pour le journal Libération en 1982 et il a découvert l'horreur des massacres de Sabra et Chatila, ce passage reste, des jours après que j'ai refermé ce livre, sans aucun doute un des moments forts du roman.
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