AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de girafeneuf


Réaliser en lisant les critiques déjà publiées que des mots reviennent déjà pour parler de ce livre.

Quel bonheur, réel, de lire les premiers mots publiés d'un auteur. Quel bonheur de découvrir cette année qu'ils sont encore plus nombreux pour la rentrée littéraire, les premiers romans. Un voici un en particulier qui fait partie de mes premières très belles lectures de cette rentrée.
Un texte en deux temps, à deux voix et presque trois personnages : la narratrice, le migrant ou Nafar ce mot arabe qui désigne celui qui quitte sa patrie et le monde actuel, incertain mais qui nourrit toujours tant d'espoirs des uns et des autres. Une première partie au ton plus distant, comme pour délicatement poser ce qui est parfois indicible, dur, les raisons de l'exil mais surtout l'attente, les tentatives avortées…. Une seconde partie qui souffle tout, chamboule tout ; on change de pronom, c'est plus frontal, la relation entre les deux personnages est développée, les émotions plus fortes ! On ressent tout : le froid, la peur, l'humidité, les fourmis dans les jambes, l'adrénaline quand la décision est prise, l'importance du paysage. La proximité entre les deux personnages est belle, forte, tout en nuances : construite progressivement, comme un puzzle au fur et à mesure de la lecture.
J'ai vraiment été marquée par l'écriture : chaque phrase est à sa place, le texte prend de l'ampleur, toujours dans le mouvement ! Je me répète, mais c'est beau, délicat, sensible, nécessaire, important ! Je lis beaucoup de textes ces derniers temps sur cette partie du monde, souvent par des auteurs de ces pays, pas toujours ! Je poursuis ainsi ma découverte d'un coin de notre monde si loin des clichés véhiculés par certains médias, si complexe, si riche.
Et merci aux éditions Liana Levi : pour la deuxième année consécutive, un de vos premiers romans m'attrape. L'année passée, j'étais ainsi entre Guadeloupe et France avec Là où les chiens aboient par la queue, et cette année entre Turquie et France. Des textes que l'on aime rapidement, que l'on défend longtemps !
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}