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Critique de belette2911


Si vous avez lu l'album précédent, Angel Face, vous vous souvenez sans doute du déraillement du train, de son embrasement soudain et du fait que l'on n'ait pas retrouvé le cadavre de Mike S. Blueberry.

Nous sommes deux ans plus tard et dans au Trading-Post de Fort Bowie, des Blancs s'amusent à tirer des Navajos comme des lapins tandis que plus loin, les passagers d'une diligence découvrent le cadavre d'un homme criblé de flèches indiennes.

Le rapport entre les deux ? La vengeance est un plat qui se déguste chaud et qu'avec un excellent stratège, on peut refaire le coup du cheval de Troie et savourer sa victoire.

Je ne spolie pas en vous disant que le grand stratège qui pense comme un Blanc n'est autre que notre ami avec un nom de confiture. Si vous avez lu la collection de ses aventures, vous savez aussi qu'il était ami avec Cochise, le chef des Apaches.

Dans cet album, on revient aux fondamentaux de Blueberry, c'est-à-dire les indiens qui étaient fort présent dans les premiers albums et qui s'étaient fait plus rares ensuite.

Ça sent le retour des guerres indiennes, certains le souhaiteraient, il y a toujours du profit à se faire dans ce genre de batailles. le feu couve et la moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres.

Sachant que l'Armée déteste les Rouges et que de leur côté, les Rouges ne sont pas amoureux des Tuniques Bleues… Que certains esprits échauffés voudraient prouver leur valeur et bouffer, selon sa position, du Blanc ou du Rouge, on peut dire qu'il va falloir marcher sur des oeufs pour éviter un embrasement de la région.

Blueberry, lui, il a le cul entre deux chaises : il aime ses frères Indiens mais il ne vaut pas faire couler le sang des Blancs et sa position est difficile à tenir car certains indiens aimeraient qu'au lieu de se cacher et de fuir continuellement, passer à l'attaque afin de prouver leur valeur et devenir calife à la place du calife.

Trahisons, coups fourrés, stratégies magistrales, bravoure, folie, amour, coups de poignard dans le dos, vengeance, violences, haine, tout cela se retrouve au menu de cet album qui tranche avec les précédents puisque l'on revient aux fondamentaux.

La folie et la bêtise des hommes est illustrée de plusieurs manières, dont celle humoristique de Chini, la fille de Cochise, courtisée par Blueberry et Vittorio qui, au lieu de lui rapporter ce qu'elle souhaiterait (robe de femme Blanche, boite à moudre le temps) arrivent tout deux avec des choses dont elle n'a cure et se demandent pourquoi elle n'est pas heureuse avec ses cadeaux.

Qu'ils soient Blancs ou Rouges, les hommes sont stupides. L'un me ramène un révolver, l'autre une charogne puante et ils voudraient que Chini leur saute au cou.

Un excellent tome qui évite le manichéisme entre les Blancs et les Rouges, qui propose des personnages bien travaillés, tourmentés, fous de haine ou avec la tête sur les épaules. Personne n'est tout blanc ni tout noir.

Blueberry, une série bédé à découvrir, si ce n'est déjà fait, ou à relire car on y revient toujours avec plaisir tant le scénariste avait du talent et le dessinateur aussi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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