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Critique de belette2911


J'avais relu "Nez-Cassé" il y a deux ans et je n'avais pas eu le temps de continuer le cycle "Blueberry fugitif", ce qui était une grave erreur de ma part puisqu'il est excellent (mais bon, je l'ai déjà relu au moins 36 fois).

Pour ne pas changer, Blueberry est dans une merde pas possible. Là, on l'accuse d'avoir tenté d'assassiner le président, rien que ça.

Jamais de sa vie Blueberry ne sera pris au sérieux quand il clame son innocence. Et jamais il n'aura une aventure pépère sans coups fourrés qui le mettent à mal vis-à-vis de la hiérarchie.

Cet album, qui n'a pas été édité chez Dargaud (je ne sais pas pourquoi) possède une fois de plus un scénario béton, avec de l'action, du suspense, le retour des Navajos chez qui Blueberry s'était réfugié dans le tome précédent et une évasion de dingue, orchestrée par ses deux compères Red Neck et Mac Clure.

Et quand ces deux là montent un plan d'évasion, c'est vachement plus réfléchi que les plans foireux d'évasion dans "La 7ème compagnie". Ici, au moins, aucun con ne fera sauter de ponts…

Autant les personnages Blancs ne savent pas reconnaître leurs erreurs dans les Blueberry, autant l'Homme Rouge sait battre sa coulpe et admettre que Blueberry avait raison.

Les dessins de Giraud sont toujours fidèles à eux-mêmes et les cases débordent de détails, de plans larges, de visages en gros plan. Les décors sont toujours majestueux et on ressent bien tout le poids des paysages naturels des États-Unis.

Blueberry est toujours un grand stratège, il pense comme un Blanc, ce qui aide bien les Indiens qui eux ne penseraient pas à certains détails. Notre lieutenant est un joueur de poker, le bluff, il connait, et certains vont en faire l'amère démonstration.

Ce dix-neuvième tome se recentre sur les Indiens, comme le précédent et les met en avant d'une manière intelligence, réaliste. On est loin des emplumés un peu crétins de Lucky Luke ou d'autres bédés, films, séries. Les auteurs ont rendu à César ce qui était à César et aux Indiens ce qui étaient à eux.

C'est aussi l'occasion de dénoncer le système des réserves qui parquaient les Indiens dans des coins hostiles, où on se les gèle en hiver (on ne leur donne pas assez de couvertures) et où on se liquéfie en été, sous le soleil infernal. le tout sans recevoir assez de nourriture…

Et l'Homme Blanc, les militaires, estiment que le Rouge doit se taire car c'est déjà bien qu'on lui donne ces terres arides. Bref, belle mentalité que nous avons là.

Comme toujours, Blueberry ne m'a jamais déçu, ni au niveau du personnage, ni au niveau du scénario, des décors, des personnages secondaires… Tout est bien pensé, pesé, c'est taillé au millimètre et, last but not least, nous recroisons la route de certaines personnalités marquantes du cycle.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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