AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de claudoc


Daniel Charneux nous emmène sur les traces ou plutôt dans la foulée du champion américain Steve Prefontaine, à travers le récit d'un narrateur, Pete Miller, qui, arrivé à la fin de sa vie, éprouve le besoin d'évoquer la personnalité légendaire de son ami.
Coureur lui-même, Pete Miller narre son présent, en 2019, son projet de courir une célèbre course relais à travers l'Oregon, et ses souvenirs du « Pre », comme tout le monde le surnommait. Steve Prefontaine était un phénomène, un athlète atypique, pour qui courir c'était vivre à un certain niveau d'humanité. Gagner une course ne suffisait pas, il fallait « la manière ». Pas question de se planquer et de se laisser tirer par un lièvre pour démarrer dans le dernier tour. Steve – Pre – avait le panache, comme Eddy Merckx l'avait sur un vélo.
Daniel Charneux connaît bien le milieu de la course. Il nous promène sur les « miles » et autres « 5000m », et parvient à nous faire percevoir ce que peut ressentir un athlète en plein effort comme un coureur lambda au cours d'un jogging entre amis.
Ayant moi-même couru la plupart des courses sur route en Belgique durant les années 80-90, je reconnais l'ambiance du milieu athlétique, la fraternité, la solidarité entre les participants, et surtout cette joie qui anime les regards après la course ou l'entraînement.
Inutile de dire que je recommande vivement la lecture de ce roman, qui outre la beauté du récit, vous séduira par la qualité de l'écriture. On sait que Daniel Charneux est un orfèvre en la matière, pensons seulement à quelques autres romans comme « Norma, roman », dans lequel il évoque Marilyn Monroe, ou « Nuage et eau », finaliste du prix Rossel 2008.
Et même si la course à pied est un univers inconnu pour vous, vous serez séduit par les personnages, leur proximité, leur profondeur, et par les références à l'Amérique des Trente Glorieuses.
Un tout bon livre à découvrir !
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}