>
Critique de jalleks
Attendre un Chattam, pour les Chattamistes, c'est comme la sortie d'un iPhone pour les Apple's addict, c'est comme coucher dehors devant Bercy pour être certaine d'avoir une place au premier rang le lendemain pour assister à un concert de McCartney, c'est comme réserver sa place pour le dernier Potter au cinéma, dès 8 h le matin.
Pour ma part, j'avais fait en sorte d'avoir terminé ma lecture en cours au moment de récupérer L'appel du néant chez ma libraire préférée, le jour de la sortie.
Un mot ressort de cette lecture : Virage.
Chattam nous met dans le feu de l'action dès le premier chapitre, comme il en a l'habitude.
On retrouve notre héroïne gendarme, Ludivine, pour la troisième fois.
Puis, l'auteur nous plonge dans son quotidien, ses peurs, ses épreuves, ses doutes.
Evidemment, il y a un meurtre, ce ne serait plus du Chattam sinon et nous faisons connaissance avec un nouveau protagoniste de la DGSI, spécialiste du terrorisme.
L'auteur nous décrit avec beaucoup de détail les avancées technologiques dont disposent les gendarmes, ça sent Minority Report, LE film avant-gardiste, qui se rapproche de plus en plus de notre réel.
Chattam calme l'ardeur du halètement habituel de ses précédents opus.
Mais rentre en profondeur dans ses personnages, notamment et surtout celui de Ludivine.
Ce livre est un hommage sans bornes à la Gendarmerie Nationale. Il nous rappelle que celles et ceux qui nous protègent sont des humains, ont une vie de famille, des enfants qui les attendent chaque soir pour l'histoire avant d'aller au lit.
En parallèle, on fait connaissance avec Djinn. Un petit garçon devenu homme, mari aimant et fils respectueux. Jusqu'à la peine. Car souvent, le destin d'un homme ou d'une femme ne tient qu'à peu de chose. Et si Hitler avait été reçu à l'académie des Beaux-Arts ?
Pourquoi et comment Djinn a-t-il basculé vers la terreur ?
Sirius Black n'a-t-il pas énoncé à Harry Potter ceci : "Tu es une bonne personne à qui des mauvaises choses sont arrivées. le monde ne se divise pas entre braves gens et mangemorts. Nous avons tout du bon et du mauvais en nous. Ce qui importe, c'est ce que nous choisissons d'en faire. C'est ce que nous sommes vraiment".
Derrière un terroriste, il y a un homme. Et comme l'a souligné Chattam, il ne s'agit pas d'excuser, mais d'essayer de comprendre.
L'auteur a fait un gros travail géopolitique concernant les conflits et l'émergence des groupes terroristes.
Le pitch du livre est plutôt bien trouvé : "Ce thriller va détruire vos nuits et hanter vos jours."
Car oui, au lieu d'un serial killer américain, Chattam nous distille cette peur de la terreur, du terrorisme, que nous vivons tous aujourd'hui, dans cette France libre mais attaquée.
Est-ce bien raisonnable d'emmener les enfants à ce spectacle à Paris ? Et ce matin, il y a du monde sur le quai du métro. Et si ...
Chattam prend du recul sur tout ce qui nous entoure. Car avant, dans ses thrillers, il y a avait une, deux ou trois victimes d'un psychopathe.
Dans l'appel du néant, nous sommes tous des potentielles victimes, à chaque instant, dans la vie réelle.
Est-ce le fruit de la quarantaine dans laquelle l'auteur a plongé il y a de ça quelques mois ?
Il se questionne beaucoup plus sérieusement sur notre société et ses maux. Et ce qu'elle pourrait devenir si nous ne faisons rien. Quand bien même saurions-nous quoi faire.
Chattam, je te mets 3,5/5 pour le thriller car il n'avait pas le rythme habituel.
Mais je te mets 4/5, car tu es un auteur qui prend des risques et qui se renouvelle, et ça, chapeau bas l'artiste !
Tu nous fais des thrillers à la sauce américaine palpitante et réussi avec Brolin, une série fantasy passionnante et imaginative avec Autre-Monde, un roman à la première personne d'un cynisme poilant (Coma des mortels, un de mes préférés), un thriller au fin fond de l'Amérique où nulle technologie n'est là pour aider avec Que ta volonté soit faite (mon thriller préférée, je crois bien). Tu prouves que tu sais presque tout faire dans ton domaine. Et ce qui me donne la patate, c'est de savoir que la littérature regorge de plein d'autres domaines dans lesquels tu t'engouffreras un jour. Pour le plus grand bonheur des lecteurs et des lectrices. Vivement le prochain Chattam !
Pour ma part, j'avais fait en sorte d'avoir terminé ma lecture en cours au moment de récupérer L'appel du néant chez ma libraire préférée, le jour de la sortie.
Un mot ressort de cette lecture : Virage.
Chattam nous met dans le feu de l'action dès le premier chapitre, comme il en a l'habitude.
On retrouve notre héroïne gendarme, Ludivine, pour la troisième fois.
Puis, l'auteur nous plonge dans son quotidien, ses peurs, ses épreuves, ses doutes.
Evidemment, il y a un meurtre, ce ne serait plus du Chattam sinon et nous faisons connaissance avec un nouveau protagoniste de la DGSI, spécialiste du terrorisme.
L'auteur nous décrit avec beaucoup de détail les avancées technologiques dont disposent les gendarmes, ça sent Minority Report, LE film avant-gardiste, qui se rapproche de plus en plus de notre réel.
Chattam calme l'ardeur du halètement habituel de ses précédents opus.
Mais rentre en profondeur dans ses personnages, notamment et surtout celui de Ludivine.
Ce livre est un hommage sans bornes à la Gendarmerie Nationale. Il nous rappelle que celles et ceux qui nous protègent sont des humains, ont une vie de famille, des enfants qui les attendent chaque soir pour l'histoire avant d'aller au lit.
En parallèle, on fait connaissance avec Djinn. Un petit garçon devenu homme, mari aimant et fils respectueux. Jusqu'à la peine. Car souvent, le destin d'un homme ou d'une femme ne tient qu'à peu de chose. Et si Hitler avait été reçu à l'académie des Beaux-Arts ?
Pourquoi et comment Djinn a-t-il basculé vers la terreur ?
Sirius Black n'a-t-il pas énoncé à Harry Potter ceci : "Tu es une bonne personne à qui des mauvaises choses sont arrivées. le monde ne se divise pas entre braves gens et mangemorts. Nous avons tout du bon et du mauvais en nous. Ce qui importe, c'est ce que nous choisissons d'en faire. C'est ce que nous sommes vraiment".
Derrière un terroriste, il y a un homme. Et comme l'a souligné Chattam, il ne s'agit pas d'excuser, mais d'essayer de comprendre.
L'auteur a fait un gros travail géopolitique concernant les conflits et l'émergence des groupes terroristes.
Le pitch du livre est plutôt bien trouvé : "Ce thriller va détruire vos nuits et hanter vos jours."
Car oui, au lieu d'un serial killer américain, Chattam nous distille cette peur de la terreur, du terrorisme, que nous vivons tous aujourd'hui, dans cette France libre mais attaquée.
Est-ce bien raisonnable d'emmener les enfants à ce spectacle à Paris ? Et ce matin, il y a du monde sur le quai du métro. Et si ...
Chattam prend du recul sur tout ce qui nous entoure. Car avant, dans ses thrillers, il y a avait une, deux ou trois victimes d'un psychopathe.
Dans l'appel du néant, nous sommes tous des potentielles victimes, à chaque instant, dans la vie réelle.
Est-ce le fruit de la quarantaine dans laquelle l'auteur a plongé il y a de ça quelques mois ?
Il se questionne beaucoup plus sérieusement sur notre société et ses maux. Et ce qu'elle pourrait devenir si nous ne faisons rien. Quand bien même saurions-nous quoi faire.
Chattam, je te mets 3,5/5 pour le thriller car il n'avait pas le rythme habituel.
Mais je te mets 4/5, car tu es un auteur qui prend des risques et qui se renouvelle, et ça, chapeau bas l'artiste !
Tu nous fais des thrillers à la sauce américaine palpitante et réussi avec Brolin, une série fantasy passionnante et imaginative avec Autre-Monde, un roman à la première personne d'un cynisme poilant (Coma des mortels, un de mes préférés), un thriller au fin fond de l'Amérique où nulle technologie n'est là pour aider avec Que ta volonté soit faite (mon thriller préférée, je crois bien). Tu prouves que tu sais presque tout faire dans ton domaine. Et ce qui me donne la patate, c'est de savoir que la littérature regorge de plein d'autres domaines dans lesquels tu t'engouffreras un jour. Pour le plus grand bonheur des lecteurs et des lectrices. Vivement le prochain Chattam !
