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Critique de evergreen13


Une semaine en enfer

Boris a perdu sa femme Bérénice le 11 septembre 2001 dans l'attentat du World Trade Center. A son retour en France, il n'a pu faire face à son chagrin et confiant sa fille Julia à sa belle soeur, il s'est engagé dans l'Armée et est parti combattre les islamistes en Afghanistan. Démobilisé, rentré à Bordeaux, il s'est reconverti en détective privé. Mais c'est un homme brisé, qui n'est pas parvenu à sortir de son deuil et qui tente de l'exorciser la nuit par divers moyens, l'alcool, la course à pieds, la violence à l'occasion… Boris est également un homme engagé, dans sa jeunesse, avant les « évènements », il manifestait et combattait les extrémistes de droite aux côtés de ses « camarades »… Une nuit, il s'interpose dans une rixe opposant de sales types en noir à des homosexuels. Cette même nuit, à deux pas de là, un homme est jeté dans le vide. Il s'agissait d'un flic infiltré dans le milieu de l'extrême droite identitaire -soupçonné de préparer un attentat anti musulman-, qui avait juste eu le temps de faire parvenir à ses supérieurs une vidéo... Un petit film où apparaît Julia, très proche de Wolf, le leader du Groupe Identitaire et probablement l'assassin du policier. Informé par un commissaire de police qu'il connait, Boris n'en croit pas ses yeux. Julia dans un mouvement d'ultra droite, elle dont les grands parents maternels étaient dans la résistance espagnole contre le franquisme, elle dont les parents, Boris et Bérénice avaient toujours été engagés à gauche ? Mais Boris ne connaît plus sa fille, il ne l'a pas vue depuis des années, elle lui rappelle trop sa mère… Mais il doit la sauver, coûte que coûte.
Roman noir (très noir) ou thriller, ce bouquin m'a sonnée, littéralement. Il en suinte une violence terrible, les personnages sont des êtres perdus, sans aucun espoir… le climat social et politique dépeint n'est malheureusement pas de la fiction (le roman est situé en 2016), la montée des populismes et des extrêmes étant aujourd'hui une réalité qui doit être regardée en face (je crains qu'il ne soit trop tard pour l'endiguer, même en France).
A noter que ce roman a obtenu le prix Transfuge du meilleur espoir polar 2018 (prix ayant déjà récompensé Nicolas Mathieu…).
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