>
Critique de Tandarica
Ce n'est pas très original, mais je reproduis ici l'éditorial qui porte un bel éclairage sur le contenu de la revue :
« Depuis une vingtaine d'années, un des faits marquants du monde des musées et des expositions, tout comme du monde de la recherche sur ces derniers, a été l'intérêt porté à des formes d'exposition ou de musées qui ne sont plus centrés sur les objets ou les savoirs, mais sur les visiteurs. Comme le rappelle Serge Chaumier, le changement est évidemment venu des musées eux-mêmes, les chercheurs tentant de le décrire et d'en saisir les caractéristiques. Aujourd'hui, ce qui n'était qu'une tendance est devenu un mouvement de fond.
L'originalité de cette livraison de “Culture et Musées” et de dresser un premier bilan de la montée en puissance de cette muséologie que l'un d'entre nous avait appelée jadis muséologie d'environnement, puis de point de vue.
Le lecteur ne pourra que constater l'éventail des questions soulevées par ce bilan, ce qui en indique d'ailleurs, soit dit en passant, la fécondité.
Question, présente depuis l'apparition même de ce mouvement, de sa pertinence, voire de sa légitimité, muséologique. Question aussi des modifications qu'il provoque (ou auxquelles il participe) du point de vue non seulement de la muséographie, ou pour être plus exact de l'expographie, dirait André Desvallées, mais surtout de la muséologie. Car l'une des constantes des articles ici réunis et de souligner une mutation de la conception, comme du fonctionnement, des institutions muséales que ce mouvement traduit. Question, enfin, de ce qui spécifie ce mouvement. S'agit-il du fait de mettre (d'immerger) le visiteur au centre d'un environnement construit et contrôlé ? D'une muséologie de nature iconique, au sens où cet environnement est censé être une copie de la réalité ? Mais on voit bien combien une telle question peut en recouvrer d'autres lorsqu'on examine de manière un tant soit peu précise les expositions d'archéologie ou d'ethnologie, par exemple. le critère est-il plutôt à chercher du côté de la volonté d'attirer le plus grand nombre, sur le modèle des événements culturels ?
On le voit, sur le chemin du musée au parc d'attractions, les questions ne manquent pas. »
« Depuis une vingtaine d'années, un des faits marquants du monde des musées et des expositions, tout comme du monde de la recherche sur ces derniers, a été l'intérêt porté à des formes d'exposition ou de musées qui ne sont plus centrés sur les objets ou les savoirs, mais sur les visiteurs. Comme le rappelle Serge Chaumier, le changement est évidemment venu des musées eux-mêmes, les chercheurs tentant de le décrire et d'en saisir les caractéristiques. Aujourd'hui, ce qui n'était qu'une tendance est devenu un mouvement de fond.
L'originalité de cette livraison de “Culture et Musées” et de dresser un premier bilan de la montée en puissance de cette muséologie que l'un d'entre nous avait appelée jadis muséologie d'environnement, puis de point de vue.
Le lecteur ne pourra que constater l'éventail des questions soulevées par ce bilan, ce qui en indique d'ailleurs, soit dit en passant, la fécondité.
Question, présente depuis l'apparition même de ce mouvement, de sa pertinence, voire de sa légitimité, muséologique. Question aussi des modifications qu'il provoque (ou auxquelles il participe) du point de vue non seulement de la muséographie, ou pour être plus exact de l'expographie, dirait André Desvallées, mais surtout de la muséologie. Car l'une des constantes des articles ici réunis et de souligner une mutation de la conception, comme du fonctionnement, des institutions muséales que ce mouvement traduit. Question, enfin, de ce qui spécifie ce mouvement. S'agit-il du fait de mettre (d'immerger) le visiteur au centre d'un environnement construit et contrôlé ? D'une muséologie de nature iconique, au sens où cet environnement est censé être une copie de la réalité ? Mais on voit bien combien une telle question peut en recouvrer d'autres lorsqu'on examine de manière un tant soit peu précise les expositions d'archéologie ou d'ethnologie, par exemple. le critère est-il plutôt à chercher du côté de la volonté d'attirer le plus grand nombre, sur le modèle des événements culturels ?
On le voit, sur le chemin du musée au parc d'attractions, les questions ne manquent pas. »
Acheter ce livre sur
