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3.08/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Serge Chaumier est sociologue de la culture, spécialiste de muséologie.

Ancien attaché de conservation du patrimoine, directeur d’un musée de société pendant 4 ans (1996-2000), il a été directeur de l’IUP Denis Diderot à l’Université de Bourgogne de 2008 à 2010 avant de rejoindre l’Université d’Artois à Arras en 2011 où il est responsable du Master Expographie Muséographie (MEM).

Il a été auparavant chargé de recherche et d'études (Musée du Louvre, Musée de la Civilisation à Québec, Cité des Sciences et de l'Industrie, Citadelle de Besançon, etc.)

Il a été commissaire scientifique de l'exposition "Petits arrangements avec l’amour", à l’Abbaye de Daoulas, présentée en 2015.

Il a également publié sur les arts de la rue, les politiques culturelles, le patrimoine mais aussi sur les rapports de couple.

son blog : http://sergechaumier.blogspot.fr/
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Source : http://sergechaumier.blogspot.fr/
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"Inclusif", "polyphonique", contribuant à la "justice sociale"... La proposition d'une nouvelle définition du musée n'a pas été adoptée début septembre. Surtout, elle a mis au jour une grande division entre les professionnels culturels, partagés sur le rôle et l'avenir des musées au XXIe siècle. Emmanuel Laurentin reçoit Jacqueline Eidelman (professeur à l?École du Louvre, responsable de la mission ministérielle sur les musées du XXIe siècle et du rapport "Inventer des musées pour demain"), Didier Rykner (historien de l?art et directeur de la rédaction de la Tribune de l?Art), Serge Chaumier (sociologue de la culture, professeur de muséologie à l'université d'Artois) et Juliette Raoul-Duval (présidente de l?ICOM France). Le Temps du débat d?Emmanuel Laurentin ? émission du 13 septembre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/temps-du-debat Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/¤££¤22Didier Rykner9¤££¤6khzewww2g/?sub_confirmation=1 Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
En intitulant cet ouvrage Exposer des idées ; du musée au Centre d'interprétation, nous voulons insister d'emblée autant sur une approche - pour ne pas dire une philosophie spécifique des musées - que sur une évolution de leurs buts et de leurs relations avec le public. S'il est assurément difficile de séparer un musée d'un Centre d'interprétation, c'est qu'aujourd'hui la place singulière du second rejoint l'évolution progressive des équipements patrimoniaux qui les avaient pourtant précédés.

Plus anciens et forts de leurs fonds et de leurs collections pour les uns, récents, engagés et pariant sur la curiosité des publics pour les autres, les deux modèles peuvent-ils aujourd'hui être facilement distingués ? S'il est palpable que les deux entités résultent d'une proposition scientifique et éducative particulière, que le public ressent des différences en vivant une expérience de visite spécifique, il est pourtant peu aisé de dire avec assurance en quoi les deux structures s'opposent. Les textes rassemblés dans ce recueil apportent très certainement des éléments pour le préciser, soit au regard des origines et de l'évolution historique des concepts, soit par les différentes études de cas qui sont rapportées.
Quoi qu'il en soit, le Centre d'interprétation, si le terme est encore peu usité et mal connu en France, existe comme en attestent les multiples lieux qui s'inscrivent peu ou prou dans cette dynamique. Développés en Amérique du Nord depuis longtemps, les centres d'interprétation ont hésité à adopter cette appellation de ce côté de l'Atlantique. Et leur visibilité n'est pas évidente puisqu'ils portent sur des objets diversifiés, comme le montrent aussi bien Noëmie Drouguet, Sophie Mariot-Leduc que Pauline Grison dans leurs contributions, même s'ils partagent une approche commune qui les réunit. Nous avons tenté, au-delà de la diversité des exemples de création récente, de clarifier et de formaliser ce que recouvre la notion d'interprétation fort peu théorisée jusqu'à maintenant lors d'un séminaire et dans un numéro thématique de revue, publié il y a quelques temps.
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L'attente des partenaires vis-à-vis du couple n'est plus celle de leurs grands-parents: "Nous attendons beaucoup plus du couple. L'enjeu est plus élevé, et comme il en va souvent ainsi, la probabilité de gagner en est d'autant plus faible. Il ne s'agit plus en effet de survie, mais de félicité; plus seulement de bonne entente, mais de fusion; plus seulement de dialogue, mais de transparence; plus seulement de satisfaction, mais de salut." On attend surtout du couple une révélation de son moi profond. On demande à l'amour d'être un révélateur de soi-même et de l'autre. "Aujourd'hui il semble que l'on rentre dans la vie de couple comme dans la recherche d'un moi idéal, enchanté que l'autre seul peut nous donner et que seul l'on peut donner à l'autre." C'est une démarche quasi psychanalytique de reconnaissance de l'intériorité au moyen d'une rencontre intersubjective. Ceci ne peut donc se faire que dans une rencontre unique et par conséquent irremplaçable, exclusive. "L'autre est tout pour moi, à la fois le révélateur de mon identité la plus profonde et à la fois l'être révélé. Cette union doit donner sens à notre vie commune." Ce mouvement fusionnel qui réclame à l'amour d'être le révélateur du sens même de son existence est cependant contrebalancé par un mouvement inverse. L'individualisme et l’exigence d'autonomie du sujet supposent une plus grande prise en charge de son destin et par conséquent le refus de le confier entièrement à autrui, fût-ce par amour. L'amour moderne met l'accent sur le danger d'être avalé, englouti dans l'autre et d'y perdre son autonomie, sa personnalité, son identité. Le sentiment d'identité donne sens à la relation amoureuse moderne, mais il est devenu tellement important qu'il en entrave aussitôt l'expression. L'identité, la personnalité ne doivent pas se consumer dans un processus fusionnel qui ferait disparaître l'unicité des partenaires. [...] On exige du couple l'intensité de la fusion et du partage sans réserve -conduisant à ne faire qu'un-, en même temps que s'exprime la volonté de conserver une part d'autonomie et de ne pas disparaître en tant que personne dans un projet commun. [...] Les représentations de l'amour encore omniprésentes qui réclament la fusion et la durée entrent en conflit avec des exigences sociologiques qui imposent l'égalité des rôles et l'autonomie des histoires de vie. Il y a là donc une évolution ambivalente de l'amour romantique dans la société contemporaine. Les partenaires du couple sont encore déchirés entre ces deux tendances: socialisés d'une part avec des représentations et des modèles parentaux de l'amour fusionnel, sécurisants certes, mais insupportables à vivre, et confrontés d'autre part aux exigences contemporaines de liberté et de partage limité. Bien des crises de couple résultent de ce désir de concilier ces aspects contraires.
(P94)
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Les musées des sciences tentent de renouveler leur offre muséologique en proposant des expositions spectaculaires basées sur le principe d’émotions fortes et d’expériences mémorables. Ainsi ont-ils de plus en plus recours aux techniques d’immersion parce qu’elles activent fortement le potentiel émotionnel du visiteur. Le fonctionnement d’une médiation de type immersif est de « faire éprouver directement le propos ». Mais les raisons d’un déclenchement d’un sentiment d’immersion apparaissent multiples et difficiles à cerner. Quelques exemples de procédés expographiques illustrent ici la variété des techniques qui produisent une dimension immersive. C’est par l’étude des modes de réception que l’auteur cherche ici à formaliser ce nouveau mode de médiation. La description de configurations de visites obtenues à partir d’entretiens approfondis rend compte d’une tension entre un effet d’immersion et un effet de distanciation.
L’analyse de l’extension de cette muséographie dans les musées de sciences témoigne d’un changement de paradigme : une « mise en culture » de la science au loisir scientifique.

(p. 109, résumé de l'article de Florence Belaën « L’immersion dans les musées de science : médiation ou séduction ? »)
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La jalousie n'est pas le signe de l'amour, mais une marque de l'insécurité et de la dépendance. Elle est liée au projet du couple construit sur un idéal de fermeture: quand on n'existe que par l'autre, le moindre détournement du regard est une négation de son identité.
(P58)
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L’Église a toujours préféré les mariages de raison où l’amour est simulé aux amours vagabondes non institutionnalisées. Il y a à cela plusieurs raisons. Le fait que la sexualité soit souvent plus présente et intense dans "les amours de coeur que dans les amours de tête" n’y est pas étranger. La haine du corps, le rejet des sens, et la grande négation des émotions dans la culture occidentale s’y expriment également. Du reste, si l’Église chrétienne s’est longtemps opposée à la séparation des époux, c’est moins par respect d’une conception spécifique de la relation d’amour que pour des questions théologiques, le mariage représentant sur terre l’union du Christ et de son Église, ainsi que pour des questions de contrôle de l’ordre social.
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Élisée Reclus rappelle que les dames florentines s’assuraient dans leur contrat de mariage de droit d’avoir un amant. À la cour de Vienne également, au XVIIIè siècle, les usages connus sous le nom de "sigisbéisme" autorisaient une femme à venir avec son mari et son amant ; mieux, il était alors inconcevable d’inviter le couple sans l’amant : "la coutume veut que chaque dame ait deux maris, un dont elle porte le nom et un autre qui a les prérogatives de l’époux".
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L’Église a ainsi doublement dévalorisé le sexe en vulgarisant l’idée qu’un homme marié a de quoi se satisfaire et qu’il est donc plus fautif que le célibataire en cas de rapports sexuels extraconjugaux, ou vénaux. L’Église divulgue ainsi l’idée qu’une pulsion sexuelle n’est qu’un rapport "hygiénique", équivalent à un autre, ce qui induit que toutes les femmes se valent. Il n’y a pas de sacré dans le rapport. L’Église a, ainsi, contribué à désacraliser la sexualité. La haine du corps, du sexuel et finalement du terrestre en constitue le paradigme. À une culture judaïque qui tient le sexe en suspicion, la chrétienté a sans cesse rajouté des degrés de rejets supplémentaires.
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Certains groupes ou certaines personnes sont délivrés du sentiment de jalousie, non parce qu’ils n’éprouvent aucun sentiment ou aucun attachement, mais parce qu’ils se sentent en sécurité et accordent autant d’importance au plaisir de leur partenaire qu’à leur propre plaisir, les deux étant pour eux intimement liés.
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Une idéologie de l’amour tend à faire croire qu’il n’existe qu’une seule et unique façon d’aimer. Il y aurait d’un côté une bonne façon, sentimentale et exclusive, et de l’autre une mauvaise façon, intéressée, libertine et sexuelle. La tyrannie du modèle romantique impose de croire à cette bipartition des modes d’aimer. Les discours religieux visent à renforcer ces croyances manichéennes qui opposent le bon amour conjugal altruiste à la concupiscence perverse d’un égoïsme captatif. Cette façon de penser simpliste imprègne les conceptions du monde d’une bonne partie de nos contemporains.
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Les Églises ont cherché très tôt à limiter la sexualité au seul mariage, mais elles n’étaient guère suivies. Au-delà des discours répressifs, les pratiques de la sexualité demeurent en réalité assez libres. Jusqu’au XVIè siècle, si les textes des Pères de l’Église sont puritains, les pratiques ne le sont guère. C’est la bigamie des puissants, jusque-là très répandue, qui devient le fer de lance des condamnations.
Le développement de l’esprit bourgeois, à partir du XVIè siècle, rend envisageable la répression du plus grand nombre.
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