« Après la Légion, j’ai fait le trimard », raconte un relégué qui s’était engagé jeune pour abréger ses séjours dans les maisons de correction de Gaillon puis de Belle-Isle. Ils sont donc condamnés pour vagabondage et mendicité, braconnage et délits de chasse, en même temps qu’ils sont sanctionnés pour des vols. Ils volent dans les musettes de leurs compagnons d’embauche, dans le portefeuille de l’agriculteur qui les emploie. À force de rencontrer ces trimardeurs, les observateurs des centres de triage en viennent à les classer dans la catégorie approximative des « vagabonds types ».