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Critique de Taraxacum


Plus qu'une biographie, Fragonard, l'invention du bonheur est un roman. Bien que merveilleusement documenté, il lui manque la rigueur pour entrer dans la catégorie biographie: l'auteur s'offre des libertés, se met dans la tête de Fragonard, estime à tout bout de champ savoir exactement ce qu'il pense, pousse même le culot jusqu'à estimer qu'Alexendre-Evariste, fils du peintre si célèbre et lui-même peintre, n'est pas le fils du lit conjugal mais le fils d'une liaison avec sa belle-soeur, la miniaturiste....
Malgré cet énervant travers, il y a de très bonnes choses dans ce roman, à commencer par l'ambiance. Pas tellement au début quand l'auteur nous conte l'enfance grassoisse de Frago, mais à Paris ! Au Louvre! On peut presque sentir la peinture et entendre l'ambiance quand il s'installe dans la galerie du Louvre, qu'Henri IV avait dédié aux artistes et d'où Napoléon les chassera. C'est l'occasion de se remettre dans l'oreille le nom de tous les grands artistes de cette époque et de voir la Révolution et les bouleversements qui suivront sous un prisme ma foi inhabituel, du point de vue de tous ces peintres qui travaillaient sous l'Ancien Régime, en sont suspects, qui vont devoir s'adapter aux modes, mais aussi à la disparition des commanditaires, qui vont voir le monde changer et bouleverser leurs vies qui ne tendaient qu'à l'Art.
Hélas quelques longueurs mais un livre que je suis tout de même contente d'avoir lu.
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