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Critique de belette2911


Hernàn Cortès... Nous le retrouvons à poil, le "tepuli" à l'air, aux côtés de sa maîtresse. Cortès se fait chier grave à Cuba (Fidel n'y était pas encore) et il rêve de conquêtes, de gloire, de voyages, bref, il ne peut pas refuser une expédition à la gloire de la couronne. Une expédition où ? Au coeur du Nouveau Monde

De l'autre côté, les Aztèques sont sous le règne de l'empereur Moctezuma II (Motecuhzoma). Les Aztèques ne sont pas des enfants de choeur, ils sacrifient des êtres humains, ils conquièrent aussi les territoires autour d'eux, soumettant les populations, bref, le sang coule et ils viennent d'apprendre que des créatures blanches viennent d'arriver sur des "radeaux-maisons" pourvus d'ailes.

Je peux leur dire maintenant : non, ce n'étaient pas des envoyés de Quetzalcóatl ! Mais des Espagnols et ce ne sont pas des enfants de choeur non plus. Ils sont juste un cran en dessous des Aztèques, en ce qui concerne la barbarie. Ce que personne ne sait encore, c'est que Cortès sera le grain de sable qui enraiera la machine Aztèques.

Voilà une bédé très intéressante, historique, bien sûr, et qui va nous tracer un petit morceau de la conquête par les Espagnols de ce Nouveau-Monde dont personne ne connaît encore toutes les richesses. Mais tout le monde s'embarque pour en gagner, des richesses (ou les prendre dans le consentement des propriétaires).

Au temps pour moi, Cortès ne veut pas piller les villages, mais commercer avec eux. Il a emporté des vivres, afin d'éviter de devoir voler sur sa route.

Pour les Indiens qui ne veulent pas se soumettre, Cortès leur fait envoyer une sommation dans leur langue, au nom du roi (d'Espagne), et s'ils ne veulent toujours rien entendre, ils seront seuls responsables des morts causés. Quel souci d'égalité qui l'honore ! Ben voyons... Après les avoir massacrés, il s'approprie leur village et prend toutes les richesses. Je me disais bien que c'était trop beau, son envie de commercer.

Comme toujours, les rencontres entre deux peuples se déroulent soit par des batailles, soit par des présents, dans le but que les envahisseurs foutent le camp, rassasié de l'or que les indigènes leur ont apporté.

Les ambitions de Cortès sont très bien soulignées, on sent bien qu'il en veut plus, qu'il veut tout, qu'il rêve de gloire et que de l'autre côté, chez les Aztèques, on est mitigé sur ses ambitions. Ils ne comprennent pas ces hommes blancs qui sentent mauvais et qui ont des images de leur dieu et de la mère de leur dieu. Ben oui, après les pillages, il faut convertir de force !

Une bédé dont j'ai apprécié les dessins, les couleurs vives et chaudes, une bédé instructive, qui ne fait pas la part belle aux conquistadors, ni à Cortès, qui condamnait les sacrifices, mais ne s'est pas privé pour massacrer presque 6.000 Cholultèques en moins de six heures (dans la ville de Cholula).

Ou comment se montrer aussi barbares que ceux que l'on qualifie de barbares puisqu'ils commettent des sacrifices humains. Cortès aussi, mais il sait soigner sa conscience.

Une bédé instructive, mais assez violente (on s'en doutait) et que j'ai pris plaisir à découvrir, afin de remplir mon petit cerveau d'Histoire.

À noter qu'à la fin, il y a un cahier très complet qui nous éclairera encore plus sur le contexte de l'époque.
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