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Critique de viou1108_aka_voyagesaufildespages


Si je vous disais que j'ai choisi ce livre sur la foi de la 4ème de couverture de l'édition de poche, vous me trouveriez sans doute bien naïve.
Si je vous disais ensuite que j'ai été d'autant plus déçue parce que l'histoire ne correspondait pas à ce que suggérait ladite 4ème de couverture, vous, lecteur expérimentés à qui on ne la fait pas, n'auriez que compassion ou condescendance à mon égard 
Et vous auriez sans doute raison, mais cela ne m'empêchera pas de m'insurger, parce que, pour le coup, trop c'est trop, il y a tromperie sur la marchandise.
A lire le résumé, je m'attendais à un thriller écolo-juridique à la Grisham, à un combat à la Erin Brockovich, qui aurait été mené à bride abattue vu le petit nombre de pages (132).
Tu parles…
Alors oui, ça commence avec la découverte par le narrateur que l'étang de Beasley, près de la ville de Janice, sert de décharge illégale. Et oui, ça se termine par une sorte d'épilogue où on nous explique ce qu'il est advenu de l'étang après la plainte du narrateur.
Mais tout cela semble très accessoire, et après avoir dénoncé les faits, le narrateur s'en désintéresse et prend des chemins de traverse pour nous parler de sa vie et de ses femmes. L'auteur ajoute encore à l'incohésion en entrecoupant le récit de tranches de vie de certains habitants de Janice, qui en définitive se révèleront bien plus en rapport avec la pollution de l'étang que tous les faits et gestes du narrateur.
Tout cela m'a paru bien décousu, même si on comprend que l'étang est le fil conducteur de l'histoire. Mais les thèmes ne sont qu'effleurés, laissant une sensation d'inabouti.
Autant les épisodes mettant en scène les familles Salazzo (qui rime avec mafioso) et Logan sont savoureux (mention spéciale à Betsy, mère de famille intrépide et un peu barrée), autant j'ai trouvé les mésaventures sexuelles du narrateur et ses questions pseudo-existentielles rébarbatives.
Ce livre a été écrit en 1982, année de la mort de John Cheever, et il m'a déçue de la même façon que « les veuves d'Eastwick », dernier opus de John Updike.
Vous l'aurez compris, à mon sens ce n'est donc pas une sortie en fanfare, mais heureusement le livre est court et ne m'a fait perdre que quelques heures de lecture.

Lien : https://voyagesaufildespages..
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