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Critique de AgnesdeC


Ghost Town, c'est Yongjing, la petite bourgade bien trop loin de Taipei, où Chen Tienhong voit le jour après cinq filles et un garçon. A Yongjin, c'est la fête des fantômes, il faut leur rendre grâce afin d'être protégé de leurs méfaits. Les femmes sont aux préparatifs, les hommes seuls auront le droit de mener la cérémonie. Car une femme ne vaut rien. Elle prépare tout, mais n'a aucun droit. Les cinq filles de la Cigale, c'est son malheur. Et comme si cela ne suffisait pas, son deuxième fils fréquente des hommes qui n'en sont pas. Alors il est moins qu'une fille.
Tienhong a fui à Berlin. Chacun de ses livres est une honte pour la famille. T., son compagnon, lui permet de ne plus se cacher. D'avoir du temps pour écrire sans d'abrutir dans des jobs alimentaires. Mais T. devient violent, et un jour, Tienhong se retrouve en prison pour avoir poignardé T.
Lorsqu'il revient à Yongjing pour les funérailles de son père, ses soeurs l'accueillent, mais aussi les fantômes.

J'ai d'abord peiné à suivre les nombreux personnages qui s'entrecroisent, les morts devenant narrateurs itératifs de ce roman, en alternance avec le héros. Cette fresque familiale protéiforme m'a appris beaucoup sur une société et une histoire qui m'était inconnue. Reste des invariants : la misogynie des sociétés traditionnelles, le rejet de la différence, les non-dits familiaux. J'ai fini par retrouver mon chemin dans la forêt de bambous sans peut-être tout comprendre, malgré l'immense travail d'Emmanuelle Péchenart en traduction. Un roman profondément dépaysant, auquel il faut s'accrocher malgré les longueurs et le fossé culturel !
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