Le narrateur, un jeune homme paumé et alcoolique, est mis à la porte de chez ses « darons ». Il rencontre alors Alain Basile, le gérant d'une petite épicerie de quartier, qui le loge dans un de ses immeubles de rapport sordides et l'entraîne dans son sillage. ● Ce roman vaut surtout par son style : la stylisation du langage parlé, ici très réussie, en particulier parce qu'elle s'associe parfois à un langage très soutenu, comme des imparfaits du subjonctif, n'est pas sans rappeler Céline, d'autant que la démesure épique de certaines scènes fait aussi penser à l'auteur de Mort à crédit. ● Malheureusement, l'intrigue est mince comme une feuille de papier à cigarette. le récit est très linéaire et aurait nécessité des intrigues secondaires. Quelques personnages secondaires apparaissent au début et sont ensuite complètement abandonnés alors qu'ils étaient intéressants, notamment Vanessa et Manu, c'est très dommage. ● La fin manque cruellement d'originalité. ● Il s'agit d'un premier roman très prometteur pour peu que l'auteur imagine de vraies intrigues charpentées et ne se contente pas de laisser dériver des personnages certes truculents mais qui ne suffisent pas.
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