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Critique de Tounet


Nulle société ne semble aussi paradoxale que l'Angleterre Victorienne. Lancée à toute puissance dans l'industrialisation, La Grande Bretagne est parmis les plus riches économiquement de l'époque. Nous présentant une réelle société à deux vitesses: entre les classes dirigeantes et moyennes et les classes ouvrières ce n'était pas un fossé qui existait mais bien un gouffre. Pratiquement toute la classe ouvrière tirait le diable par la queue, vivant au petit bonheur dans l'un ou l'autre taudis de Whitechapel ou à la rue quand le loyer devenait impayable.
Une société en quête de respectabilité à tous prix au point d'étouffer ses membres corsetés dans une morale rigide.
La pauvreté extrême de certains et le poids du "qu'en-dira-t-on" pour tous, les tentations de vol et les occasions de chantage étant légion, on comprendra aisément que la pègre pris un essor considérable à cette époque.
L'auteur du présent ouvrage nous dresse un véritable inventaire des formes de criminalité de l'époque Victorienne: toutes les techniques de vol à la tire ou cambriolage, les arnaques et faux mendiants, les paris truqués, la prostitution... il nous passe en revue méthodiquement toutes les façons de mal acquérir un bien sous le règne de Victoria.
Il tire aussi le portrait de toutes les "classes dangereuses": ces gens exerçants des fonctions nécessaires à la société, prêts à gagner honnêtement leur vie tant que l'occasion se présente mais se méfiants de la société et se tenant plus ou moins volontairement à l'écart de celle-ci.
Les Navvies construisant les voies de chemin de fer, les costers ces marchands ambulants de victuailles, les ramoneurs, les nomades de tous horizons : forains, trimardeurs, rétameurs, romanichels...
Un portrait fascinant d'une société où les atteintes aux biens étaient plus sévèrement punies que les atteintes aux personnes...
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