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Critique de horline


Y a-t-il une vie après la mort ? On n'en sait rien, mais ce n'est pas une raison pour ne pas écrire dessus. Comme d'autres avant lui, Eric Chevillard relève le défi avec la mort d'Albert Moindre, homme quelconque qui se voit propulsé dans ce qui ressemble au purgatoire après avoir été percuté par une fourgonnette de livraison.
Débarrassé de la sensation, du mouvement et du poids de la gravité, Albert n'a pas pour autant abandonné son moi intérieur, ce qu'on appelle l'esprit. Il observe, regarde ce qui s'offre à lui. Serait-ce l'occasion d'accéder aux vérités essentielles et aux mystères les plus impénétrables de la condition humaine ? Pas vraiment. Là où d'autres auteurs engageraient leur héros dans une série d'événements ou de questionnement métaphysiques de nature à guider sa conscience vers une paix de l'âme, E. Chevillard adopte une position différente.
Sous des abords méditatifs, ce roman ne raconte en fin de compte rien de plus que ce qu'il montre. Il y a bien en permanence une introspection immédiate du fait de sa condition nouvelle, l'idée d'atteindre le sens de sa propre vie pour qui sait l'entrevoir. Mais avec une plume tonique, l'auteur préfère déconstruire la dimension spirituelle ou métaphysique au profit d'une lecture légère et superficielle. C'est drôle, distractif le temps d'un voyage en train.
C'est en fait le genre de roman dont on ne sait pas quoi dire, ça se lit sans surprise, ni déplaisir non plus.
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