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Critique de CorneliusLector


La formule "post hoc, ergo propter hoc" ("après cela, donc à cause de cela"), si elle est un sophisme en matière de logique, constitue souvent un principe du récit romanesque: les événements rapportés sont liés entre eux, l'écrivain faisant disparaître de son oeuvre tous les faits contingents ou inexplicables dont nos vies sont remplies.

Éric Chevillard semble s'amuser à pousser ce principe à son paroxysme en invoquant le fatum, la loi inexorable de l'univers pour assembler l'un à l'autre, comme des maillons d'une même chaîne, des événements plutôt banals de sa vie quotidienne dont nul ne peut croire qu'ils entretiennent des liens de causalité: de la distance entre l'emphase du narrateur et le côté décousu des faits racontés naît une ironie, qui comme toujours ravit le lecteur d'Éric Chevillard. Il faut admettre que goûter le procédé demande un peu de patience, mais celle-ci est heureusement entretenue par le rythme de la phrase, le choix du mot le plus juste et l'humour délicieux qui sont omniprésents.
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