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Critique de Nina


Ce sont deux hommes qui présentent cette anthologie.
On peut les remercier pour ce travail parce que ce livre est une petite merveille.
L'introduction de cette anthologie explique les origines des Haïkus, cette poésie typiquement japonaise. Mais comme énormément de livres sont sortis sur le sujet, Dominique Chipot et Makoto Kemmoku se contentent de nous donner une explication simple sur la technique de ces petits poèmes japonais qui peuvent laisser perplexe un esprit occidental !
Les poètes écrivant des haïkus se nomment : Haïjins
Extrait de la définition du Haïku : poésie courte de 31 syllabes composées de deux parties : un distique de 14 syllabes (7-7) répond à un tercet de 17 syllabes (5-7-5) L'auteur s'appuie sur le tercet, souvent coup de projecteur sur la nature, pour exprimer, tout en retenue, son émotion dans le distique.
Les 2 auteurs expliquent aussi leur choix de présenter une anthologie exclusivement de haïjins japonaises : "car trop longtemps les francophones n'ont pu lire que des haïkus japonais écrit par des hommes.... Il est vrai que pendant la guerre, les hommes dominaient la société du Haïku au Japon. Les femmes étaient en revanche très présentes dans le monde du roman ou du tanka".
Il n'a pas été facile pour ces poétesses de faire entendre et reconnaître leur poésie dans ce monde d'hommes du haïku d'avant - guerre. Cette anthologie présentent les haïjins japonaises dans l'ordre chronologique de leur naissance afin que lecteur puisse appréhender la singularité de chacune :
L'amour, la souffrance, le quotidien nous apparaissent chaque fois sous un regard nouveau.
Cette anthologie présente des Haïkus écrits à partir du 17ème siècle jusqu'à nos jours.
Une petite biographie de quelques lignes présentent chaque poétesse.
Le livre commence par les poèmes de Chigetsu Kawaï, épouse d'un commerçant, elle est la soeur aînée du Haïjin Otokuni Kawaï. on ne connaît pas leur année de naissance et de mort.
Cette haïjin japonaise était disciple de Bashö, elle a souvent invité le maître dans sa maison, et l'a aidé au quotidien. Sa poésie est représentative de l'école de Bashö.
Ces Haïkus "féminins" sont des réflexions quotidiennes sur la vie. Ils sont souvent très pertinents avec un un humour décapant qui m'a beaucoup fait rire. Mais ils sont aussi très graves, quand il s'agit de parler de la maladie et de la mort.
Je vous invite vraiment à la découverte de cette anthologie. Ces haïkus sont des réflexions de femmes délicates, originales et pertinentes. Un peu complexe à notre mentalité occidentale, c'est néanmoins un vrai bonheur de lire et de méditer cette poésie.
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