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Critique de svecs


Noam Chomsky propose depuis des années une grille de lecture alternative à notre société.
Loin de se contenter de la vision du monde globalement admise, il la remet systématiquement en cause. Loin de tomber dans le complotisme facile, il tente d'apporter un contrepoids essentiel à l'unterprétation officielle du monde.
Ce livre est basé sur une série de conférences qu'il a donné dans les années 90. Il y part d'un constat simple. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les USA ne représentaient que 6% de la population mondiale mais pesait pour 50% de la production industrielle mondiale. L'administration américaine, qu'elle soit démocrate ou républicaine, n'a eu de cesse que de tout mettre en oeuvre pour maintenir cette hégémonie. Ce livre explique comment les USA y sont arrivés. Se basant sur des circulaires ministérielles et différents organismes, il expose les fondements de la politique étrangère américaine: préserver les intérêts américains en terme d'investissements. Pour se faire, il convient de briser le cou à cette idée que le rôle d'un gouvernement est d'assurer le bien-être de sa population. Il n'est là que pour assurer que les conditions d'investissements pous les entreprises américaines. A partir de ce postulat, Chomsky déconstruit l'histoire de l'après-guerre, essentiellement des pays sud américains, démontrant à quel point l'ingérence continuelle des USA a favorisé la mise en place de régimes brutaux et comment les médias ont fait en sorte que cela paraisse acceptable.
Cela vous semble délirant ? Chomsky se montre très convaincant et sa démonstration fait froid dans le dos. Quant à ces prospections pour l'avenir (rappelez-vous que ce livre est basé sur des conférences données dans les années 90), elle semblent anticiper l'arrivée de Trump et le travail d'intoxication qui se continue sur internet.
Une lecture esentielle, vraiment.
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