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Critique de Fransoaz


Antoine, journaliste à La voix du Nord a depuis longtemps coupé les ponts avec ses racines bretonnes, familiales ou amicales. Après ses études à l'école de journalisme, il s'est installé à Lille et s'est spécialisé dans la critique cinématographique.

Lors de vacances estivales il reprend la route de la Bretagne et séjourne à Trébeurden dans la vieille maison familiale. C'est là qu'il aperçoit Anne et sa fille Sara... La vision de cette femme qui regarde son enfant tournant sur le petit manège le bouleverse et ne le quitte plus.

de retour à Lille, sa ville d'adoption, il découvre avec surprise la photo de cette femme dans un exemplaire d'Armor magazine. Une correspondance un peu décousue et irrégulière démarre entre eux-deux. Mais Anne est avare de confidences, le mystère qui nimbe cette femme semble prendre ses racines dans la douleur et la déchirure. Antoine multiplie les allers-retours entre Lille et Paimpol mais ses espoirs sont déçus Anne, insaisissable, ne se livre pas.



le livre de Alain Chopin est divisé en trois parties auquel il donne les prénoms de femmes: Anne, Lieve puis Sara. La première partie consiste essentiellement en de longues descriptions qui deviennent ennuyeuses car trop détaillées. Heureusement la fougue, l'enthousiasme de Lieve, dans la seconde partie - une jeune femme rencontrée dans une librairie lilloise lors de la sortie de son livre "Sur les traces à demi effacées des salles disparues" - donnent plus loin un peu d'allant et de vivacité au texte. On est enfin dans la troisième partie et l'histoire démarre vraiment.

La plume de Alain Chopin est lente, il semble puiser dans les nombreuses répétitions et dans la surcharge de détails l'énergie que cherche Antoine, son héros, lorsqu'il multiplie les tours de la grande place à Lille avant de prendre la route de la Bretagne.

Il la regarde est très loin de tous les poncifs que l'on trouve parfois lorsqu'on évoque la Bretagne. Alain Chopin s'attarde avec bonheur sur les bords du Trieux où il guette la silhouette figée et altière des hérons "Voir des hérons l'apaisait, les voir voler, les voir pêcher, les regarder tourner".

Alain Chopin met beaucoup d'application dans l'écriture mais au détriment de la fluidité, ça manque de naturel et de spontanéité.

"La syntaxe de sa réponse s'enroulait sur ses courbes rondes, sur la douceur de ses seins."

"Il aimait cette phrase, son rythme. Anne lui avait fait remarquer que c'était un alexandrin, un trimètre romantique"

Dans la deuxième partie, l'histoire de Anne et Antoine s'enlise et fait du surplace, l'auteur doit créer un nouveau personnage, donner une nouvelle direction à son récit.

Entre le Nord et l'Ouest de la France, Alain Chopin sillonne des paysages, des villages, des rues et des commerces atypiques. Il nous montre la France oubliée, la France quotidienne celle qu'aime photographier Depardon.

J'ai beaucoup de sympathie pour ce livre, malgré quelques maladresses ou peut-être à cause de cela.



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