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Critique de Lenora


Un livre poignant et noir qui porte sur la société marocaine durant la période du Protectorat français.
Driss, dix-neuf ans, fait partie de cette nouvelle génération qui doit trouver sa place entre deux cultures présentes dans le pays. D'origine marocaine, il porte peu à peu un regard critique sur la société dans laquelle il a grandi, notamment par le biais d'observations assez violentes : l'Islam règne mais personne ne la pratique comme il le faudrait. Son père bat son épouse, une pédophilie constante chez les hommes les plus prestigieux, une pauvreté omniprésente, des aumônes inexistantes... Cet oeil critique lui vient de sa nouvelle éducation : une scolarité européenne. Elle lui offre de nouvelles voies, y compris une échappatoire à ce monde qui l'étouffe et le fait rager intérieurement. Plus les pages avancent, plus on comprend qu'une guerre ouverte s'est instauré entre le Seigneur son père et Driss. Un jeu d'échecs est mis en place. Qui en sortira vainqueur ?

La lecture est réellement difficile. le roman comporte beaucoup de passage où le récit est coupé par des digressions très longues et dont il est difficile d'en connaître l'utilité. Mais surtout à suivre. le vocabulaire est très riche mais pas forcément accessible à tout le monde. Et l'ambiance qui y règne dans ce Maroc au double visage est très pesante.
Je ne dirai pas que je n'ai pas aimé ce roman, mais je ne l'ai pas aimé non plus. Driss et le Seigneur m'ont beaucoup captivé. Ils sont deux personnalités fortes qui se ressemblent sur pas mal de points malgré leur divergence. Ils sont les éléments conducteurs de l'histoire et ce qui en fait toute la force. Néanmoins, cette relation malsaine m'a contaminé en plus de ce mal-être qui était présent dans ce Maroc des années 50. Alors lorsque j'ai refermé le roman sur ces dernières pages, j'en suis restée déboussolée.
Et c'est pour cette raison que je conclurai cette critique en écrivant ces quelques mots : J'ai trouvé à travers le passé simple un roman prestigieux qui est loin de laisser indifférent son lecteur.
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