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Critique de Biblioroz


Effervescence automnale lors des préparatifs de cette fête d'Halloween. Légèrement en retrait de toute cette agitation, Mrs Ariadne Oliver, les bras ballants, déblatère sur les citrouilles, les courges et compagnie mais s'illumine et se rend utile dès que de jolies pommes apparaissent. Et Agatha Christie, lorsqu'elle met en scène cette dynamique et irrésistible Mrs Oliver, plante toujours quelques pommes dans le décor et dans le sillage de cette célèbre romancière. Mais cette fois-ci, Agatha décide de dégoûter à vie la pauvre Ariadne de l'eau et des pommes en orchestrant son meurtre dans une bassine où surnageaient de belles pommes à attraper avec les dents. Un meurtre d'autant plus traumatisant et abominable qu'il touche une enfant d'à peine 13 ans, Joyce.

À une cinquantaine de kilomètres de là, à Londres, dans son univers bien symétrique, une soirée morose attend notre cher Hercule Poirot. le coup de fil de son amie Ariadne retentit et il ne peut lui refuser son aide précieuse.

Lors de l'organisation de la fête, la jeune Joyce a affirmé qu'elle avait été spectatrice d'un meurtre quelques temps auparavant. Affabulation ? Mensonge parmi tant d'autres ? Idée pour attirer l'attention sur sa petite personne ? Visiblement, c'est une menteuse invétérée et l'auteure nous le rappelle à l'envi dans les différents dialogues un peu trop redondants à mon goût.
D'ailleurs, une fois n'est pas coutume, mon attention se détachait souvent de cette petite énigme un peu trop délayée, qui lambine et manque un peu de peps.
La petite ambiance des épreuves est tout de même sympathique. J'ai fait la connaissance du jeu du Snapdragon qui consiste à attraper des raisins secs qui flambent dans un plat, ou le jeu du gâteau de farine sur lequel trône une pièce de six pence.
Poirot se délecte toujours à faire le mystérieux sous le regard courroucé de Mrs Oliver. Il s'amuse face à l'incompréhension de son amie en lui soumettant des mots griffonnés dans son carnet, sans aucun rapport entre eux, sauf pour lui. Prodigieusement agaçant !

Publié fin 1969, ce roman renferme une vague nostalgie du temps passé et surtout de la montée en puissance des actes de violence et des meurtres qui semblent tout de même bien fréquents aux alentours de cette petite bourgade.
Agatha Christie nous promène dans de jolis jardins, fait souffrir son détective à l'étroit dans ses souliers vernis et, par les paroles sentencieuses d'Hercule Poirot, nous déclare que « le passé est le père du présent ». À nous de cogiter pour en déduire le ou la ou les monstrueux coupables.
Une petite lecture de saison agréable par son ambiance mais qui ne figurera pas dans mon palmarès christinien.
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