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Critique de KiriHara


Je ne me rappelle pas avoir jamais lu un roman d'Agatha Christie, crime de lèse-majesté pour un passionné de romans policiers tel que moi, surtout un fan absolu de la littérature populaire du début du siècle dernier.

Oui, mais voilà, après avoir dévoré tous les Sherlock Holmes du Canon ou même hors Canon, j'ai fini par me concentrer sur la littérature de langue francophone à cause des nombreux problèmes de traductions des oeuvres originales.

Mais, si je suis toujours réticent à livre un texte traduit et si je constate toujours des problèmes de traductions sur certaines oeuvres, j'ai fini, lentement, par me replonger de temps en temps, malgré tout, dans des traductions.

Commençant par des récits courts pour des raisons professionnelles, j'ai décidé de laisser une chance à un roman. Lequel ? Tant qu'à faire celui de la Reine du roman policier : Agatha Christie.

Et dans sa production, j'ai porté mon choix sur un de ses romans les plus plébiscités en évitant ceux dont je connaissais l'histoire par l'intermédiaire d'adaptations cinématographiques (« Les dix petits nègres, « Meurtre sur le Nil », « Le crime de l'Orient-Express »).

Du coup, ce fut « Le meurtre de Roger Ackroyd » qui emporta la timbale.
Le riche Roger Ackroyd est retrouvé assassiné d'un coup de couteau dans son bureau après que son médecin, qui venait de le quitter en début de soirée, ait reçu un appel téléphonique pour lui signifier le crime. le médecin, après s'être précipité chez son patient, ne peut que constater la véracité de l'information.

Miss Ackroyd décide de faire appel à un nouveau venu dans le village, un homme venu y passer sa retraire, mais bien connu pour ses talents d'enquêteur : Hercule Poirot.

On retrouve donc Hercule Poirot dans ce roman, un Hercule Poirot qui a pris sa retraite et qui en sort pour enquêter sur le meurtre de Roger Ackroyd.

Pourtant, tout porte à croire que l'on connaît le coupable, un membre de la famille qui avait des raisons d'en vouloir à la victime et qui a disparu depuis le meurtre.

Il sera secondé par le médecin témoin qui se révèle être également le narrateur de l'histoire.

Je serai tenté de dire que l'on se trouve ici face à un classique, du moins un roman qui regroupe tout ce qui est devenu classique dans le roman policier depuis.

Hercule Poirot, donc, le système de « Whodunit » cher à Agatha Christie avec la scène finale (ou presque finale) où l'enquêteur regroupe dans la même pièce tous les suspects pour conter comment il a découvert le coupable avant de donner son nom, les rebondissements, les fausses pistes…

Classique jusque dans l'écriture… du traducteur, ne pouvant en dire plus sur la plume d'Agatha Christie, n'ayant pas comparé le texte avec la version originale.

Hercule Poirot se révèle presque égal à lui-même (du moins ce qu'on en dit ou ce que l'on en a fait à l'écran), voire même bien plus sage et moins égocentrique que je ne l'aurai pensé.

L'intrigue fonctionne sur un principe qui ne vaut que pour l'époque dans laquelle elle se déroule, mais qui se devine un peu avant que Poirot ne révèle le subterfuge.

L'ultime rebondissement est un peu convenu, du moins très utilisé depuis…

Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à m'immerger dans ce roman, probablement du fait que je l'ai lu dans de mauvaises conditions et que c'est probablement la raison qui fait que mon ressenti est un peu mitigé.

Malgré tout, je suis allé au bout de l'histoire, ce qui prouve que j'ai tout de même apprécié à minima, mais pas tant que ne le pensais.

Il faudra donc que je redonne un jour une autre chance à Agatha…

Au final, un roman policier classique, mais qui ne m'a pas procuré le plaisir de lecture que j'escomptais.
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