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Critique de juten-doji


Lu en VO dans le cadre de “Pioche dans ma PAL juillet 2017”

J'avais rajouté ce roman dans ma liste de livres a lire après l'avoir vu sur Babelio, dans les listes des classiques de la science-fiction. Il m'a d'autant plus attiré qu'il s'agit de SF post-apocalyptique, un sous-genre que j'apprécie depuis longtemps et dans lequel je me suis replongée ces derniers mois. Et puis, comme souvent quand on cumule ses envies dans une PAL longue comme un train (un bras est bien trop court), je l'ai oublié. Cette pioche est donc bien tombée, j'ai découvert un nouvel auteur et un classique pour un genre dans lequel j'avais remis mon nez.
Ce qui me plait dans le genre post-apocalyptique, c'est qu'il part souvent d'une observation crue et cynique de notre société et du monde dans lequel on vit, en imaginant de quelle façon on a fini par compromettre ce qui faisait de nous des humains, tout en nous faisant réfléchir sur les causes et les conséquences de cette situation tout au long de la lecture. J'imagine que le monde actuel me pousse a aimer ce type de lectures.

Les grandes lignes de cette histoire ont déjà été décrites dans les critiques précédentes, je ne reviens donc pas dessus. Ce roman ne déroge pas aux “règles” que j'ai précédemment citées: une mise en situation dans une société très semblable a la notre, dans laquelle un simple virus ne touchant ni aux humains ni aux animaux va mettre en danger la planète entière à cause de notre fonctionnement alimentaire de "surproduction" en masse. La facilité avec laquelle les pays se rassurent tant que ça ne les touche pas, pareil pour la population, l'hypocrisie des gouvernements, la recherche des solutions faciles et immédiates malgré la succession d'échecs, aucune vision sur le long terme et aucun travail d'entraide ou commun, vont forcément mener tout droit a la catastrophe.

Ce roman se lit bien, l'écriture est agréable et on suit les personnages principaux dans leur lutte pour survivre. le rythme est soutenu, on se demande sans cesse ce qu'il va se passer. J'ai beaucoup apprécié ce livre, qu'il s'agisse de l'histoire ou de l'écriture, mais deux points m'ont empêché de lui mettre 5 étoiles:
* Tout d'abord la durée “réelle” à partir du moment où les personnages principaux quittent la ville. Leur parcours va durer 3 ou 4 jours. Malgré mon opinion sur l'espèce humaine, j'ai quand même du mal a croire qu'en 24h, la loi du plus fort ait pris le dessus au point que tout le monde soit (déjà) prêt a tuer, y compris ceux qui viennent de sortir de leur confort. le pays est a feu et a sang, et comporte déjà des micro-sociétés organisées au bout de … 3 jours. Je trouve que ça casse un peu une évolution psychologique plus naturelle. C'est peu crédible.
* le second point et non des moindres, même si j'ai tenté d'en faire abstraction (ce livre a été écrit dans les années 50 il ne faut pas l'oublier): le rôle des femmes! Je sais que je les lis avec mes yeux d'aujourd'hui, mais ça m'a un peu tapé sur le système. Apparemment elles ne sont bonnes qu'a s'occuper des vivres et des gosses, ne prennent aucune décision. S'il y a viol, ça n'a pas l'air de traumatiser grand monde, y compris les intéressées. Bref, je ne veux rien spoiler donc je n'en dirai pas plus, mais je crois que vous avez saisi l'idée.

Malgré ces 2 points négatifs, c'est un roman que je conseillerai sans problème, que l'on aime ou non la SF, car l'histoire tient parfaitement la route et rentre dans une certaine logique. J'ai passé un très bon moment de lecture, et une fois commencé je ne l'ai plus lâché (en général c'est bon signe).
Je remercie jamik pour cette première pioche, qui m'a donne envie de réitérer l'expérience.

Pioche dans ma pal juillet 2017
Challenge "Autour du monde" (Royaume-Uni/Angleterre)
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