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Critique de serrescarole


Ce livre est un bel hommage à sa mère, née dans un petit village malien et qui débarque en France au milieu des années 70, habillée d'un simple boubou et chaussée de tongs en plastique.

Aya nous raconte qui était sa mère, son attachement au sens des valeurs, la place de la culture malienne dans sa vie de tous les jours ainsi que le rôle que doivent jouer les hommes et les femmes. On y découvre comment fonctionnent ces clans en France , en dehors du Mali et leurs implications au sein de la communauté malienne à Paris.

Ce livre est une plongée dans la culture Africaine et ses coutumes que sa mère, s'efforce d'appliquer coûte que coûte pour préserver son identité. C'est aussi les relations complexes et tendues entre Aya et sa mère, car Aya est une fille avec une personnalité rebelle (elle deviendra championne de boxe) et qui veut évoluer avec la culture française qui devient la sienne (Aya est née en France) et compte bien vivre à l'occidentale, loin des coutumes maliennes. Aya veut s'intégrer au mieux, là où sa mère veut préserver les coutumes locales.
Pour Ma, le passage de la brousse à un petit appartement parisien est difficile et elle compte bien élever ses enfants dans le respect des coutumes maliennes, de la religion qui a une place prépondérante dans sa vie, ce qui donne lieu à de sévères empoignades et conflits entre la mère et la fille.
Aya nous raconte le désenchantement de sa mère face à la réalité de la vie des immigrés en France, cet « eldorado » qui fait rêver au Mali mais qui n'en est clairement pas un pour Ma, qui va de déception en déception face à la place des femmes ici, bien différente de la leur au Mali.

Ce livre nous fait prendre conscience de l'importance des valeurs familiales transmises et de ses traditions et surtout qu'il ne faut jamais oublier d'où l'on vient.

Ce qui m'a dérangée par contre, ce sont toutes les phrases traduites en Malien qui sont beaucoup trop nombreuses. Cà enlève beaucoup de fluidité au récit et j'aurais préféré une version chronologique. Les chapitres sont classés par thème et çà coupe un peu dans la lecture du récit à mon avis.

Pour conclure, ce livre est une belle découverte quand même, et surtout il m'a donné très envie de lire le deuxième livre d'Aya Cissoko (danbé) qui est le récit de la carrière de boxeuse d'Aya et des combats qu'elle a dû mener (au propre comme au figuré) pour faire sa place dans le milieu de la boxe.
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