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Critique de cat58


cat58
03 novembre 2016
Zelda et Scott Fitzgerald avaient tout pour être heureux et cependant, lui l’écrivain obsessionnel, mythomane et alcoolique, veut tout et toujours plus. Il court après le succès éternel. Il veut être le meilleur ! Elle, Zelda, la fille du sud au fort caractère, à l’excentricité prononcée, la reine des papillons, chez qui on perçoit une touche d’étrangeté qui dérange, déroute et fait peur. Elle qui, se met en tête à vingt-sept ans de devenir danseuse professionnelle… Quelle folie ! Quatre ans de cours intensifs et la schizophrénie qui pointe petit à petit son nez et jamais plus ne quittera Zelda la possédée.

Hemingway reprocha à Scott son indécence dans son Tendre est la nuit, l’indécence de se raconter et celle de raconter les autres sans leur consentement. Cette indécence dans l’écriture, Scott la reprochera à son épouse, lors d’une convocation en bonne et due forme, qui tomba comme une sentence irrévocable…

« Tu es un écrivain de troisième ordre et une danseuse de troisième ordre… Te comparer à moi, c’est comme comparer – non, il n’y a vraiment aucune comparaison possible. Je suis un écrivain de métier, avec un immense public de lecteurs. Je suis l’auteur de nouvelles le mieux payé au monde. J’ai souvent dominé ».

Il en rajoutait alors un peu Scott. Laisser Zelda écrire les mots et les maux de leur couple, c’était lui enlever à lui l’occasion de les coucher sur le papier… Elle l’écrira quand même son roman autobiographique Zelda (Accordez-moi cette valse)… Et pourtant, ils s’aimaient tellement, ils ne formaient qu’une seule et même personne, comme en témoigne leur correspondance (Lettres à Zelda et autres correspondances chez Gallimard). Face à maladie de Zelda, l’écrivain était impuissant, s’accusant même d’être responsable de son état… La schizophrénie coulait dans ses veines Scott.

« Je ne peux rien faire pour toi. J’essaie maintenant de me sauver moi-même ».

Il n’y est jamais parvenu.

Le constat de Pietro Citati est sombre et cassant et le couple y laisse des plumes au passage. Il décrit un couple immature, dont la vie n’est que futilité. En même temps, ils ne sont pas les seuls, de nombreux auteurs voyageurs américains partageaient le même mode de vie… Cela me fait penser à Frida Kahlo qui disait :
« Les Gringos me portent sur le système. Je les trouve lourdingues dans leur comportement (…) Je trouve qu’ils manquent cruellement de sensibilité et de bon goût (…) Je ne supporte pas leur mode de vie, leurs parties à la con, où tout s’arrange devant quelques cocktails… Si encore, ils savaient se saouler ! Les seules personnes importantes à leurs yeux sont les important people, même si ce sont les fils de….. leur mother «
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