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Critique de Calimero29


Nous suivons, dans ce roman, la vie d'une famille d'agriculteurs pendant une quinzaine d'années : le père, la mère et les deux fils. Mais les narrateurs sont les animaux qui les côtoient : une vache, une chienne de chasse, un chat et une pie. Toute la vie de la ferme est racontée du seul point de vue des animaux, sans rien cacher de la violence, de l'âpreté du métier, de l'épuisement des parents, de l'endettement, de la transmission de l'exploitation. le thème central, commun aux femelles et à la femme est la maternité, souvent imposée par le mâle (agriculteur, chat) ou par le besoin de rentabilité (chienne épagneule, vache), qui épuise les corps.
L'auteure connaît bien le monde agricole ayant fait plusieurs stages dans des exploitations, ayant fait des études d'agronomie et ayant un frère éleveur de chèvres dans le Gers. Il fallait oser faire parler des animaux pendant tout un roman; le procédé est original mais difficile à mettre en application. Par exemple, le style devait être le plus simple possible pour traduire la parole des animaux et le résultat est qu'il assez pauvre, les phrases se réduisant à un sujet, verbe , complément. On se heurte aussi assez vite au caractère artificiel du procédé qui peut finir par lasser.
Néanmoins, je salue l'audace d'Agnès de Clairville, qui s'est complètement démarquée de son précédent roman, qui était aussi son premier, "La poupée qui fait oui". L'auteure sait se remettre en question, se renouveler totalement ce que je considère comme une qualité.
J'ai dû me faire violence pour aller au-delà du premier tiers du roman (la description de la naissance du veau par lui-même a failli être rédhibitoire) mais j'ai fini par me laisser embarquer dans cette improbable aventure, j'ai même été secouée par certaines scènes (la néosporose qui contraint l'éleveur à abattre la moitié de son troupeau de vaches, les veaux arrachés à leur mère,...).
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