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Critique de LightandSmell
Ayant apprécié le précédent ouvrage de l'autrice, le dernier vol, j'ai commencé ma lecture en toute confiance avant de, petit à petit, déchanter. J'ai trouvé le début du roman intrigant et ai donc tourné les pages rapidement, puis au bout de 120 pages, j'ai commencé à trouver que l'histoire s'essoufflait, avant de finir par franchement m'ennuyer. Quelques passages ont heureusement relancé de temps en temps mon intérêt…
Pourtant, j'ai apprécié l'idée de l'autrice de nous présenter une sorte de duel entre deux femmes fortes, chacune à leur manière. Un duel qui n'en porte pas le nom, Meg n'ayant aucun grief à formuler envers Kate qu'elle ne connaît pas. du moins, le croit-elle ! À l'inverse, Kate veut se venger de cette arnaqueuse qu'elle estime être en partie responsable du drame qui l'a frappée. J'ai compris et ressenti la détresse de Kate, mais j'ai également été très agacée de la manière dont elle accuse Meg, quand il est évident qu'il n'y a qu'un et unique responsable et que ce n'est pas cette dernière.
De l'agacement, j'en ai ressenti régulièrement envers Kate, car en plus de l'avoir trouvée bien injuste, elle m'a semblé d'une confondante naïveté vis-à-vis d'une certaine personne. Une impression de naïveté d'autant moins pardonnable que le récit entier m'a semblé tiré par les cheveux. Ainsi, à aucun moment, je n'ai réussi à croire à l'envie de vengeance de Kate et/ou aux arnaques de Meg ! Je veux bien que le sentiment de supériorité et le machisme de certains hommes puissent être utilisés contre eux, mais il y a des limites.
Ainsi, Meg s'attaque à des hommes fourbes, malhonnêtes et riches, qui devraient donc être méfiants, mais elle les arnaque avec une facilité étonnante. Alors oui, Julie Clark prend le temps de détailler encore et encore comment s'y prend son héroïne, nous donnant le sentiment de lire un guide spécial arnaque pour les nuls, mais cela ne rend pas ses escroqueries crédibles pour autant. J'ai eu du mal à croire qu'un prédateur sexuel allergique à l'engagement la laisse aussi facilement pénétrer son intimité, tout comme je n'ai pas cru un seul instant qu'un homme qui se lance en politique, lui dévoile sans détour ses petites manigances… La relation professionnelle développée entre les deux étant loin d'impliquer un tel degré de confiance !
Si le roman en tant que tel ne m'a pas passionnée outre mesure, j'ai néanmoins été touchée par l'histoire personnelle des deux héroïnes, et notamment par la trahison vécue par Meg et sa mère. Une trahison qui changera à jamais le destin de l'adolescente devenue une adulte en quête de vengeance, à moins que ce ne soit de justice. L'autrice offre d'ailleurs une réflexion intéressante sur le lien ténu entre les deux et la manière dont, dans un système corrompu favorable aux puissants, il est parfois nécessaire d'obtenir soi-même cette justice que certains appellent vengeance.
Loin d'être une simple arnaqueuse, Meg est une femme déterminée qui redresse les torts vécus par d'autres femmes. Elle possède un vrai sens de la solidarité féminine qui m'a beaucoup plu ainsi qu'une éthique que certains trouveront contestable, mais dont j'ai aimé la philosophie. Après tout, difficile de pleurer sur le sort d'hommes qui ont commis des abus sexuels, des détournements de fonds… d'autant que Meg ne franchit jamais cette ligne rouge qui la ferait passer du côté des méchants.
Elle garde certaines des sommes escroquées pour elle, mais elle a un petit côté Robin des bois, n'hésitant pas à dépouiller les bourreaux pour aider les victimes… Cela la rend attachante et donne envie aux lecteurs de la voir réussir dans ce qu'elle entreprend. Vous verrez d'ailleurs qu'il n'y a pas que les lecteurs qui ont envie de la voir mettre à genoux des puissants qui se croyaient intouchables. À cet égard, j'ai aimé la manière dont l'autrice gère la relation et l'évolution de la relation entre Kate et Meg, qui finissent par développer quelque chose de vrai malgré la forêt de mensonges qui entoure l'une et l'autre…
Quant à la plume de l'autrice, elle est efficace et simple, peut-être trop. le style est trop linéaire pour porter une intrigue aussi ambitieuse qui, avec plus de réalisme, des antagonistes moins crédules et un rythme plus percutant en phase avec les arnaques de Meg, aurait pu être grandiose.
En conclusion, Jeux de mensonges m'a laissée sur ma faim. le manque de réalisme et de crédibilité de l'intrigue m'a souvent fait lever les yeux au ciel et donné le sentiment d'une oeuvre au fort potentiel non exploité. Mais j'ai aimé l'esprit de sororité d'une arnaqueuse bien plus redresseuse de torts que voleuse de diamants, ainsi que toute la réflexion de Julie Clark autour de la justice et de la vengeance, cette dernière étant parfois tout ce qu'il reste aux victimes pour faire entendre leur voix et obtenir réparation.
Je remercie les éditions de l'Archipel de m'avoir envoyé Jeux de mensonges de Julie Clark en échange de mon avis.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Pourtant, j'ai apprécié l'idée de l'autrice de nous présenter une sorte de duel entre deux femmes fortes, chacune à leur manière. Un duel qui n'en porte pas le nom, Meg n'ayant aucun grief à formuler envers Kate qu'elle ne connaît pas. du moins, le croit-elle ! À l'inverse, Kate veut se venger de cette arnaqueuse qu'elle estime être en partie responsable du drame qui l'a frappée. J'ai compris et ressenti la détresse de Kate, mais j'ai également été très agacée de la manière dont elle accuse Meg, quand il est évident qu'il n'y a qu'un et unique responsable et que ce n'est pas cette dernière.
De l'agacement, j'en ai ressenti régulièrement envers Kate, car en plus de l'avoir trouvée bien injuste, elle m'a semblé d'une confondante naïveté vis-à-vis d'une certaine personne. Une impression de naïveté d'autant moins pardonnable que le récit entier m'a semblé tiré par les cheveux. Ainsi, à aucun moment, je n'ai réussi à croire à l'envie de vengeance de Kate et/ou aux arnaques de Meg ! Je veux bien que le sentiment de supériorité et le machisme de certains hommes puissent être utilisés contre eux, mais il y a des limites.
Ainsi, Meg s'attaque à des hommes fourbes, malhonnêtes et riches, qui devraient donc être méfiants, mais elle les arnaque avec une facilité étonnante. Alors oui, Julie Clark prend le temps de détailler encore et encore comment s'y prend son héroïne, nous donnant le sentiment de lire un guide spécial arnaque pour les nuls, mais cela ne rend pas ses escroqueries crédibles pour autant. J'ai eu du mal à croire qu'un prédateur sexuel allergique à l'engagement la laisse aussi facilement pénétrer son intimité, tout comme je n'ai pas cru un seul instant qu'un homme qui se lance en politique, lui dévoile sans détour ses petites manigances… La relation professionnelle développée entre les deux étant loin d'impliquer un tel degré de confiance !
Si le roman en tant que tel ne m'a pas passionnée outre mesure, j'ai néanmoins été touchée par l'histoire personnelle des deux héroïnes, et notamment par la trahison vécue par Meg et sa mère. Une trahison qui changera à jamais le destin de l'adolescente devenue une adulte en quête de vengeance, à moins que ce ne soit de justice. L'autrice offre d'ailleurs une réflexion intéressante sur le lien ténu entre les deux et la manière dont, dans un système corrompu favorable aux puissants, il est parfois nécessaire d'obtenir soi-même cette justice que certains appellent vengeance.
Loin d'être une simple arnaqueuse, Meg est une femme déterminée qui redresse les torts vécus par d'autres femmes. Elle possède un vrai sens de la solidarité féminine qui m'a beaucoup plu ainsi qu'une éthique que certains trouveront contestable, mais dont j'ai aimé la philosophie. Après tout, difficile de pleurer sur le sort d'hommes qui ont commis des abus sexuels, des détournements de fonds… d'autant que Meg ne franchit jamais cette ligne rouge qui la ferait passer du côté des méchants.
Elle garde certaines des sommes escroquées pour elle, mais elle a un petit côté Robin des bois, n'hésitant pas à dépouiller les bourreaux pour aider les victimes… Cela la rend attachante et donne envie aux lecteurs de la voir réussir dans ce qu'elle entreprend. Vous verrez d'ailleurs qu'il n'y a pas que les lecteurs qui ont envie de la voir mettre à genoux des puissants qui se croyaient intouchables. À cet égard, j'ai aimé la manière dont l'autrice gère la relation et l'évolution de la relation entre Kate et Meg, qui finissent par développer quelque chose de vrai malgré la forêt de mensonges qui entoure l'une et l'autre…
Quant à la plume de l'autrice, elle est efficace et simple, peut-être trop. le style est trop linéaire pour porter une intrigue aussi ambitieuse qui, avec plus de réalisme, des antagonistes moins crédules et un rythme plus percutant en phase avec les arnaques de Meg, aurait pu être grandiose.
En conclusion, Jeux de mensonges m'a laissée sur ma faim. le manque de réalisme et de crédibilité de l'intrigue m'a souvent fait lever les yeux au ciel et donné le sentiment d'une oeuvre au fort potentiel non exploité. Mais j'ai aimé l'esprit de sororité d'une arnaqueuse bien plus redresseuse de torts que voleuse de diamants, ainsi que toute la réflexion de Julie Clark autour de la justice et de la vengeance, cette dernière étant parfois tout ce qu'il reste aux victimes pour faire entendre leur voix et obtenir réparation.
Je remercie les éditions de l'Archipel de m'avoir envoyé Jeux de mensonges de Julie Clark en échange de mon avis.
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