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Citations sur Grace a camden (12)

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Grâce à Camden ! Grâce à Camden ! Grâce !
À présent et je vais vivre sans fin
À la pointe de la belle extrême
Exigence, rasoir en vérité
Incommode : marcher sur la tête
Aimer deux fois ensemble ça semble
(on ne pense pas que cela semble :)
Impensable : jouer dans les larmes
Être dans un chagrin très souriant
Plaisir échangé, plaisir partagé
Vies dites, éclaircies voyageuses
Reliées à l’ailleurs, ici, là-bas
Vivre et mourir et dans le même temps
(rien de plus simple et les étoiles
en savent ! et les vers qui transmutent
les morts !) m’en vais vivant vivre ma vie
Ouvrir les yeux devant continuer
Ma quête inquiète et aimer, aimer
Aimer l’une et l’autre, mon front se fend
Toi tu aimeras l’un, tu aimeras
L’autre, le beau et le vilain, le doux
Et le sévère, l’ami, le frère
L’amant français et puis l’amant anglais
Mes yeux tombent, ma main tient mon esprit
Nous nous aimerons, nous nous aimerons
Et si trahie, la chair de nos êtres
Appelle (elle appelle mais c’est moi
qui appelle, appelle, la chienne !
Hurlante à la lune, idiotie connue)
Chair chante absence, chante présence
Bonheur et malheur imparfaitement
Un sourire monte de mon ventre
Et alors, par la grâce de Camden
Je suis au monde, et je suis dedans
Je connais l’inquiétante étrangeté
La belle inquiétude, le souci du vivant.
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Parfois me prend cette foi à l’envers
La certitude de la fin : la joie
Se réchauffer dans le cosmos glacé
Toutes celles qui m’ont pris à leurs mains
Portent des noms sacrés, toutes m’ont fait
Cet homme aujourd’hui dans le grand tracas
D’homme, il a découvert le chemin
Cet enfant il le porte lui-même
Dans son ventre Ô il lui parle
Sans cesse on ne remarque rien dehors
Il vit la vie des anges de trottoir
Et comme il tricote avec les filles !
Elles portent leurs seins comme les îles
De la grande Albion, à Camden Town
J’ai rendez-vous avec toi mon Blake
Les autos ici traquent à gauche, quel
Chemin cours-tu ? quelle vie ? à ta table
Instruisant le monde de tes vers
Puis d’un saut attaquant le plateau
Du théâtre (pont de bateau, plancher
de la chambre vive, c’est bien la vie
qui te délivre, et par avance,
des planches qui t’emporteront pourrir
dans ton pays, mourir dans ton pays)
Tu attaques bille en tête : dire
Est ta vie, parler haut, chanter, laisse
La, elle, courir le monde, sa vie :
Le mouvement, l’air des pampas, les trains
L’emmèneront toujours et les avions
Dans les clouds blancs de Constable, vois-la
Le fuselage d’acier l’enlève
Elle rejoint son amour, tu pensais
Quoi ? une affaire close sans affres ?
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c'est toi
  
  
  
  
.../...

Abruti, tu es tombé par terre
Impensable! celui qui milite
n'est-ce pas, contre l'amour de possession
pris d'une passion inénarrable
saisi au ventre, il chasse la pensée
d'elle (mais tu la repousses en vain :
c'est toi qui la fabrique sans cesse)
te voici devenu le nid d'une
puissance amoureuse inextinguible
une centrale d'amour explosée
usine uranique, tellurique
éroto-volcano-diabolique
envahit l'univers de ton amour
comme elle t'appelle! elle t'appelle
par ton nom, écoute (elle t'appelle!
en vérité, c'est toi qui fait la voix).

.../...
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Comment nous sommes-nous emplis de joie
Soudain ? qui nous cachait l’un à l’autre
Précédemment ? dans la vie étions-nous
Séparés ? combien de temps pourrai-je
Vivre sans toi ? quand vais-je pas bientôt
Mourir d’amour me fend du haut en bas ?
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Tu es tombé par terre abruti
Impensable ! celui qui milite
N’est-ce pas, contre l’amour de possession
Le voici pris d’une passion inénarrable
Pris au ventre, tu chasses la pensée
D’elle mais tu la chasses en vain car
C’est toi qui la fabrique sans cesse
Te voici devenu le nid d’une
Puissance amoureuse inextinguible
Une centrale d’amour explosée
Une usine uranique, diabolique
Tellurique, érotique, volcanique
Envahit l’univers de ton amour
Quel air d’incompréhension prend chez toi
Comme elle t’appelle (elle t’appelle
par ton nom, écoute, elle t’appelle
en vérité, c’est toi qui fait la voix).
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Mais soudain sur le trottoir de Camden
Au bas de la colline de Primrose
Dans le pub Liberties le bien nommé
Pour une pentecôte hors de saison
La grâce descendit sur toi à Camden !

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À Londres, tu te fends d’amour, mon gars
Tu hurles comme police en zigzag
Pas assez de rues pas assez de filles
Tu avales jusqu’à l’indigestion
On ne l’a pas sorti depuis cent ans !
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Mais voici j’ai rendez-vous à Camden
Où habite mon pote William Blake
Le radical, sur la colline de Primrose
Mon ami le punk bardé de métal
Sous les peupliers de béton, je romps
Londres de Lambeth jusqu’au nord : Camden
Dans le Tube : J’ai rendez-vous avec
La pensée du poète : Éternité
Dans une heure, et Infini dans un mot
Je descendrai aux berges d’un fleuve
Sombre, femme, homme, une vérité
Peut-être pire que mille mensonges
En nous tous se transporte, la mort
Et l’oublier est pire que mentir.
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Je serai, je suis, j’étais sans l’être
À la soudure impensée dont la grâce
Seule, la grâce, me confie le sens
Et l’épaisseur insensée du message
Matériel : fais et ne réfléchis plus
Sans la vie, l’être ne se réalise pas
Mais sans être, la vie ne vaut pas
Penser c’est changer, foin de la théorie
Poursuis, ne te tue pas au premier
Désespoir, tu en connaîtras d’autres
Attends toi au pire, l’aigu, le vif
L’insensé, l’envers, l’inaudible
Deviennent la patrie de ton âme
Par la grâce de Camden ton destin.

15
  
  
  
  
Et veille bien sur toi ma bien aimée.
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Soudain l’autre nom de la vie : être
Qui possède un sens et plusieurs temps
Pénétrés l’un l’autre, comme amants
Les temps sont trois, nous sommes quatre.
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10
  
  
  
  
La grâce est descendue là-bas sur moi
Et le renard dans mon ventre a pris
Son nom d’amour amical, et alors
Au-dehors je suis un homme bien
Je roule carrosse, mes épaules
Portent facilement un air joyeux
Ma gueule, elle vous revient, les filles
Ne s’y trompent pas, elles me jettent
Leurs yeux hop ! hop ! hop ! hop ! à Camden, ouais !
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