Dans son dernier opus
Philippe Claudel nous revient avec cinq nouvelles qui se passent dans une Allemagne de fin de guerre et suite, d'où son titre, et semble avoir comme fil rouge commun, Viktor. Un Viktor, bourreau SS de la seconde guerre mondiale , un Viktor employé d'hôpital psychiatrique.....
La première histoire, où Viktor est seulement évoqué, m'a plue avec sa chute.
Mais déjà avec la deuxième je suis en froid avec le texte dû au contexte et détails d'une première expérience sexuelle farfelue ( grâce à Viktor) dont se rappelle un vieillard légèrement sénile. Au troisième où débarque un autre vieillard là tout à fait sénile, qui est un Viktor même, je suis carrément en froid. Stationné dans une maison de retraite, c'est le père du maire de la ville. Une gamine en pleine crise d'adolescence est mise à sa disposition pour s'occuper de lui. Claudel réussit a y insérer aussi le cliché d'un cuisinier turc qui farfouille les fesses de la gamine ( L'Allemagne fait automatiquement penser à des turcs, Dieu sait pourquoi, pourtant y vivent d'autres nationalités à forte majorité ), détail qui accentue mon amertume. Je suis à la moitié du livre avec une forte envie d'abandonner, mais la quatriéme histoire avec le peintre
Franz Marc, chef de file du mouvement expressionniste allemand « Die Blaue Reiter » me relance. Ici réapparaît un Viktor, dont l'identité fait perdre le fil rouge, et l'histoire inventée de
Franz Marc se basant sur l'idéologie des nazis concernant l'Art, manque de substance. Avec la dernière histoire l'errance désespérée d'une petite fille juive orpheline, en fin de la deuxième guerre mondiale Claudel ferme la boucle, mais moi j'ai déjà perdu tout enthousiasme pour une fantaisie qui n'en ai pas une.
Note de l'éditeur:
“C'est un livre virtuose, une oeuvre de fiction autour des thématiques chères à
Philippe Claudel : tout d'abord celle de l'incohérence de l'Histoire et des rôles que les hommes y jouent mais aussi celles de la culpabilité et de la mémoire. Il faut entendre le terme fantaisie présent dans le titre, dans son acception musicale et poétique" .
Mon dégoût et désintérêt pour ce livre sont allés en crescendo. Malheureusement je n'ai décelé aucune virtuosité dans cette
fantaisie allemande. Il ne m'est restée qu'un fort sentiment de malaise pour une nation qui n'est pas pire qu'une autre. Claudel à la fin de son livre s'adressant à nous lectrices et lecteurs, en donne une explication claire et sincère mais qui malheureusement ne m'a pas convaincue , vu que c'est un pays que je connais aussi très bien et que j'y ai vécu.