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Les âmes grises de Philippe Claudel
On sait toujours ce que les autres sont pour nous, mais on ne sait jamais ce que nous sommes pour les autres. |
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Les âmes grises de Philippe Claudel
On sait toujours ce que les autres sont pour nous, mais on ne sait jamais ce que nous sommes pour les autres. |
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Les âmes grises de Philippe Claudel
On dit toujours que la vie est injuste , mais la mort l'est encore davantage , le mourir en tout cas . Certains souffrent et d'autres passent comme dans un soupir . La justice n'est pas de ce monde mais elle n'est pas de l'autre non plus .
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Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
Je ne sais pas si l’on peut guérir de certaines choses. Au fond, raconter n’est peut-être pas un remède si sûr que cela. Peut-être qu’au contraire raconter ne sert qu’à entretenir les plaies, comme on entretient les braises d’un feu afin qu’à notre guise, quand nous le souhaiterons, il puisse repartir de plus belle.
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Les âmes grises de Philippe Claudel
[...] ça, c'est la grande connerie des hommes, on se dit toujours qu'on a le temps, qu'on pourra faire cela le lendemain, trois jours plus tard, l'an prochain, deux heures après. Et puis tout meurt. On se retrouve à suivre des cercueils, ce qui n'est pas aisé pour la conversation.
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Les âmes grises de Philippe Claudel
C'est douloureux d'écrire. Je m'en rends compte depuis des mois que je m'y suis mis. Ça fait mal à la main, et à l'âme.
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La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel
Ce peut-être aussi cela l'existence ! Des miracles parfois, de l'or et des rires et de nouveau l'espoir quand on croit que tout autour de soi n'est que saccage et silence ! |
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Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
J'ai déjà dit qu'il parlait peu. Très peu. Parfois, en le regardant, j'avais songé à quelque figure de saint. C'est très curieux la sainteté. Lorsqu'on la rencontre, on la prend souvent pour autre chose, pour tout autre chose, de l'indifférence, de la moquerie, de la conspiration, de la froideur ou de l'insolence, du mépris peut-être. On se trompe, et alors on s'emporte. On commet le pire. C'est sans doute pour cela que les saints finissent toujours en martyrs. p58 |
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La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel
Ne restent en elle que les jolis moments et les belles heures, tout ce qu'il y a de plus doux et d'heureux. Les autres souvenirs, ceux qui coupent, ceux qui blessent, ceux qui entaillent l'âme et la dévorent, tous ceux-là disparaissent, dilués dans l'eau comme une goutte d'encre dans l'océan.
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Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
La vérité, ça peut couper les mains et laisser des entailles à ne plus pouvoir vivre avec, et la plupart d'entre nous, ce qu'on veut, c'est vivre. Le moins douloureusement possible. C'est humain. p12 |
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Les âmes grises de Philippe Claudel
Pour essayer de comprendre les hommes, il faut creuser jusqu'aux racines. Et il ne suffit pas de pousser le temps d'un coup d'épaule pour lui donner des airs avantageux: il faut le creuser dans ses fissures et lui faire rendre le pus.
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Philippe Claudel est professeur. Auprès de quel public particulier a-t-il enseigné ?