AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de HORUSFONCK


Cent regrets comme autant de tortures qui vous reviennent!
Le ciel a tant pleuré sur ce village, que l'eau a atteint des coins où elle n'avait rien à faire.
On emmènera le cercueil en barque, au cimetière. Comme une sorte de Styx à passer!
Au milieux de cet élément liquide et odorant, un homme revient pour enterrer sa mère tant aimée...voici tant d'années.
L'homme prend une chambre dans un hôtel, seul client avec une folle qui hurle après son fils mort à cinq mois....
La souvenance afflue dans la mémoire de l'homme: Les voisins, les enfants de coeur, le grand-père, la grand-mère, cette mère tant aimée et brutalement quittée à seize ans. Sa mère qui a tant pleuré, sa mère qu'il a (pourquoi, mais pourquoi!?), abandonné.
Sa maman est morte, et l'homme se retrouve seul, et c'est trop tard.
L'adolescent s'est cru malin (l'est-on vraiment à seize ans) et dans son droit en exigeant une réponse que sa mère ne pouvait lui donner à aucun prix.
L'homme est nu, désormais: La vérité l'attend-elle dans certain sac à fermoir d'argent?... Et ce sac, qu'il faut vider, est-il encore dans la chambre du logement inchangé depuis le départ précipité de l'homme?
La vérité et la réponse à sa question ont-elles, au reste, encore une quelconque importance?
Ce n'est pas un roman noir, que nous propose donc Philippe Claudel, mais un roman gris, parsemé de quelques paillettes d'or que sont les souvenirs de jours heureux. C'est magistral, avec des échos que l'on retrouve dans certaines chansons tristes.
Commenter  J’apprécie          593



Ont apprécié cette critique (58)voir plus




{* *}