>
Critique de gruz
Quand la réalité nourrit la fiction, quand la grande Histoire est racontée par des petites. Olivier Claudon nous emmène Sur la route de Sarajevo, en pleine guerre, durant les terribles événements des années 90.
L'histoire prend comme cadre le convoi humanitaire parti de Strasbourg en 1993, qui a réellement existé. L'un des plus grands convois civils, financé par la population alsacienne. Des camions à perte de vue.
Ludwig, jeune strasbourgeois conduit un de ces camions, pour (au départ) fuir son existence, davantage que pour aider les populations sur le terrain. le voyage va le changer en profondeur.
Olivier Claudon nous convie à un récit qui tient autant de l'aventure humaine que du témoignage, très minutieux dans la retranscription du contexte, mais sans tomber dans la leçon magistrale d'histoire. En y rajoutant un soupçon de suspense.
Les informations sont nombreuses et servent à comprendre le contexte tout comme à ressentir le quotidiens terrifiant des habitants croisés par le convoi.
Mais quelle utilité à parler d'un conflit révolu alors qu'on en vit un actuellement, pas si éloigné géographiquement du précédent ? C'est tout l'intérêt, au contraire, de projeter à nouveau la lumière sur une terreur passée pour mieux comprendre le présent, et aider à en tirer les enseignements.
Les deux conflits ont beau être différents, l'expérience du passé est essentielle pour tenter de ne pas reproduire les erreurs, et pour bien se rendre compte des fêlures sociétales qui ont fait tant de mal aux populations.
La fiction est idéale pour comprendre tout en étant pris par une intrigue et des personnages. Ceux du roman ne manquent pas de corps. Et l'instinct de journaliste, autre casquette du romancier, sert réellement le récit.
La route de Sarajevo est une virée dans le passé, pour comprendre et ressentir, à travers l'histoire de ce convoi humanitaire exceptionnel et des humains qui gravitent autour. Un roman qui tient autant de la reconstitution minutieuse que du récit aventureux, mené avec engagement par Olivier Claudon.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
L'histoire prend comme cadre le convoi humanitaire parti de Strasbourg en 1993, qui a réellement existé. L'un des plus grands convois civils, financé par la population alsacienne. Des camions à perte de vue.
Ludwig, jeune strasbourgeois conduit un de ces camions, pour (au départ) fuir son existence, davantage que pour aider les populations sur le terrain. le voyage va le changer en profondeur.
Olivier Claudon nous convie à un récit qui tient autant de l'aventure humaine que du témoignage, très minutieux dans la retranscription du contexte, mais sans tomber dans la leçon magistrale d'histoire. En y rajoutant un soupçon de suspense.
Les informations sont nombreuses et servent à comprendre le contexte tout comme à ressentir le quotidiens terrifiant des habitants croisés par le convoi.
Mais quelle utilité à parler d'un conflit révolu alors qu'on en vit un actuellement, pas si éloigné géographiquement du précédent ? C'est tout l'intérêt, au contraire, de projeter à nouveau la lumière sur une terreur passée pour mieux comprendre le présent, et aider à en tirer les enseignements.
Les deux conflits ont beau être différents, l'expérience du passé est essentielle pour tenter de ne pas reproduire les erreurs, et pour bien se rendre compte des fêlures sociétales qui ont fait tant de mal aux populations.
La fiction est idéale pour comprendre tout en étant pris par une intrigue et des personnages. Ceux du roman ne manquent pas de corps. Et l'instinct de journaliste, autre casquette du romancier, sert réellement le récit.
La route de Sarajevo est une virée dans le passé, pour comprendre et ressentir, à travers l'histoire de ce convoi humanitaire exceptionnel et des humains qui gravitent autour. Un roman qui tient autant de la reconstitution minutieuse que du récit aventureux, mené avec engagement par Olivier Claudon.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
